Ils devaient être huit sur la ligne de départ. Ils ne seront que sept à participer aux scrutins des 20 et 27 novembre : Jean-François Copé, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Nicolas Sarkozy.

La Haute autorité chargée de contrôler les parrainages a recalé Hervé Mariton, député (LR) de la Drôme. Certains de ses soutiens n’étaient pas à jour de leurs cotisations ou avaient oublié de signer leur fiche. La France connaîtra donc une élection à trois tours alors que ce premier scrutin libre n’est pas inscrit dans la constitution.
Que la droite se décide à donner la possibilité aux citoyens de choisir son candidat à la présidentielle est loin d’être anodin. C’est la fin de la pensée gaulliste qui tient à la rencontre d’un homme ou d’une femme avec le peuple. Désormais pour être candidat à la présidentielle il faut, au préalable, avoir reçu l’onction populaire. Croire et même avoir montré qu’on pouvait en avoir les capacités ne suffit plus.
La primaire à droite découle du repli sur lui-même d’un monde politique dont l’œil est uniquement fixé sur l’opinion et le court terme ce qui a entrainé le délitement de l’Etat et des institutions. A cela il faut ajouter une certaine faiblesse intellectuelle. Cet état de chose n’est pas uniquement français. On le retrouve dans toutes les démocraties occidentales avec pour conséquence, au mieux, un désamour du politique, au pire, l’attrait pour tous les populismes.
Les sept. candidats portent des projets bien différents ? Il y a le girondin modéré, le jacobin bonapartiste, le conservateur qui se veut libéral, le catholique bon teint… Pendant cette campagne de deux mois, tout occupés qu’ils seront de leurs ambitions et de leurs rivalités ces sept auront-ils le courage de la vérité et la force d’ouvrir une voie d’avenir au pays ?
F.C.