La Sologne buissonnière, vue par Nicolas Vanier

L’homme adepte du grand nord glacial ou de la Sibérie en chiens de traineaux a posé sa caméra en Sologne, à l’automne dernier, chez lui ou presque. Son dernier film, L’École buissonnière, avec François Cluzet, François Berléand, Eric Elmosnino et le jeune Jean Scandel sortira le 11 octobre prochain. Un film soutenu à bout de bras par la Région Centre-Val de Loire, où le réalisateur a présenté la bande-annonce officielle le 3 juillet.

Nicolas Vanier.

Nicolas Vanier a beau être un habitué du grand nord en se faisant balader par des chiens de traineaux, il n’aime rien tant que de « poser ses valises en Sologne, chez moi ». Après Le Dernier trappeur en 2004 (2,254 millions d’entrées) ; Loup en 2009 (1,242 millions d’entrées) et Belle et Sébastien en 2013 (3 millions d’entrées), le voici de retour avec L’École buissonnière. Entièrement réalisé en Sologne loir-et-chérienne, entre septembre et novembre 2016, « vernis par la météo » avoue-t-il, le film vise haut. D’abord par la date de sortie : 11 octobre prochain, à quelques encablures des vacances de la Toussaint. Il y a fort à parier que ce film, qui exalte – entre autres – au cœur de la Sologne des années 1930 les valeurs de la transmission entre un braconnier et un jeune garçon, orphelins tous les deux, va attirer de nombreux jeunes spectateurs qui traîneront leurs parents et grands-parents…

8,5 millions d’euros ont été nécessaires pour ce film, « difficile à boucler budgétairement, ne croyez pas que cela fut facile », glisse Nicolas Vanier au Conseil régional Centre-Val de Loire lors de la présentation de la bande-annonce officielle le 3 juillet, « malgré le casting ! ». Véritable objet promotionnel d’un territoire devenu une marque – la Sologne – L’École buissonnière a en effet reçu le soutien de la Région et de Ciclic (Centre Livre Culture Numérique en Région Centre-Val de Loire) à hauteur de 300.000 et 140.000 €.

La Sologne, l’automne, la faune : tous les éléments sont réunis

Nicolas Vanier et François Bonneau.

L’histoire de ce petit garçon fraîchement débarqué de Paris dans le Sologne profonde où il fait rapidement connaissance de ses pittoresques habitants – dont Totoche le braconnier – ressemble à s’y méprendre à celle de Nicolas Vanier. « La relation d’un homme et de la nature », dit-il, « avec le respect et la connaissance qui lui est due ». Nature, transmission, région, famille, solidarité : les valeurs portées par le film le seront aussi via un programme d’opérations scolaires. Avec « Ecolien », un réseau qui ira dans les écoles pour promouvoir les sujets d’éducation à la nature, et notamment un concours pour gagner une classe nature… en Sologne. 90 % du tournage ont eu lieu en extérieur, les spectateurs et les 600 figurants quasiment tous du cru découvriront le 11 octobre une Sologne à couper le souffle, dans une saison automnale la mettant particulièrement bien en valeur dans une robe de feu, de brumes et d’étangs mystérieux. Laurent Charbonnier, réalisateur loir-et-chérien et Solognot avant toute chose, a produit une bonne partie des images de la riche faune locale.

Un film pour “dé-clôturer” la Sologne ?

550 copies arroseront les écrans nationaux et locaux. Beaucoup d’avant première sont prévues, et le film est programmé en avant-première au « FFA », Festival du Film Francophone d’Angoulême le 26 août prochain. Le 16 septembre, il sera projeté à Blois, au cinéma Cap’Ciné lors d’un évènement de lancement à l’issue duquel les happy-few se retrouveront à Chambord pour un cocktail de présentation en présence de 500 invités. Dont probablement quelques-uns des « riches grands propriétaires solognots » qui grillagent leurs territoires de chasse, pour en faire des « kermesses cynégétiques » comme le dit lui-même Nicolas Vanier, qui n’en oublie pas son militantisme contre le phénomène de clôtures de la Sologne… Mais aussi sûrement les autres, « les petits propriétaires », qui lui ont ouvert « plus facilement leurs portes » a-t-il glissé à l’issue de la présentation de la bande-annonce.

En Sologne comme ailleurs, hobereaux contre prolos jouent toujours de la gâchette, dans les forêts profondes et giboyeuses d’une région aussi mystérieuse que fascinante, aux ambiances troubles comme les eaux de ses étangs brumeux. Nicolas Vanier se situe à la frontière de tout cela, fidèle aux chemins buissonniers de son enfance. Iront-ils voir le film ensemble ? Pas sûr…

F.Sabourin.

 Un film qui pourrait bien marcher en province

Peu de spectateurs connaissent cette statistique. Les producteurs et distributeurs, eux, la connaissent bien : le coefficient Paris/Province, c’est-à-dire le nombre de spectateurs provinciaux en rapport aux parisiens. La moyenne nationale – tenez vous bien – et de 3 pour 100. Les films de Nicolas Vanier réalisent des scores plus qu’honorables : Le Dernier Trappeur a un coefficient de 9,7. Loup 8,9. Belle et Sébastien 11,8. Nicolas Vanier et son équipe ne cachent pas vouloir faire de L’École buissonnière l’évènement cinématographique de cet automne.

Commentaires

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  1. je viens de finir le livre tres belle histoire je suis ne en sologne et y demeure toujours on est vraiment plonger dans cette nature formidable solognote un livre plein de tendresse presser de voir le film

  2. j’ai vu le film et emmené ma petite fiille .Du professionnalisme ,du vrai, du nature .MAGNIFIQUE MERCI MERCI

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