Quatre musiciens nantais s’exilent dans un répertoire vocal ancestral tiré du magnifique disque Les Voix du Monde. Parcourant les îles Salomon, la Papouasie ou les terres inuites, le quartette livre une partition musicale reliant ainsi tradition et modernité dans un voyage aux accents chamaniques.
Interview
Ces quatre instrumentistes, ancrés dans la modernité, s’exilent dans un répertoire vocal ancestral issu du disque Les Voix du Monde. Un chant de funérailles aux consonances de jeu d’enfant, Fernand Bordage menant ses bœufs aux labours dans le marais vendéen, deux femmes inuits jouant un chant de gorge ponctué de rires, la dernière chamane Selk’nam de la Terra del fuego égrenant ses litanies couleur de roche.
Ces musiques, c’est un chemin dans l’imaginaire et la force musicale créée par les humains au fil de leur évolution. C’est une danse avec le passé pour éclairer le présent et rejoindre ce qui n’appartient pas au temps fuyant, mais à l’existence. Le processus de travail du groupe No Tongues est basé sur l’oralité, par l’imitation d’un modèle vers sa traduction et son intégration dans une esthétique personnelle. Pour approcher au plus près les textures vocales irrégulières, complexes, les instrumentistes du quartet préparent leurs instruments avec des objets divers : pinces à linge, appeaux, bouts de bois ou de métal,baguettes, éponges.
“Les voies du monde”
Concert du groupe No Tongues
Donné le 13 avril au Théâtre d’Orléans
avec:
Alan Regardin – trompette et objets
Ronan Courty – contrebasse et objets
Ronan Prual – contrebasse
Matthieu Prual – saxophones et clarinette basse
Festival Jazz Or Jazz
Concert proposé dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de jeunes musiciens de jazz porté par AJC, avec le soutien du Ministère de la Culture, de la fondation BNP Paribas, de la SACEM, de l’Adami, de la SPEDIDAM, du CNV, de la SCPP, de la SPPF, du FCM et de l’Institut Français. Ce dispositif a pour but de faciliter le repérage et l’émergence des artistes par la mise en place d’un parcours de professionnalisation.