“La nuit était douce comme la queue rousse du diable au sortir du bain “. Tel est le nouveau titre , long à plaisir, du nouvel album de Nicolas Jules que l’on retrouvera, à l’invitation de l’association le Bleu du Ciel, en concert de soutien du Festival de Travers le 16 février à la Maison des Arts Saint-Marceau d’Orléans. Mathias Imbert sera aussi à l’affiche. Aimée Leballeur, Baptiste Dubreuil, Hugo Zermati, Fred Ferrand, Arnaud Roi et Mathias Sten célébreront quant à eux Renaud, Allain Leprest et Jacques Higelin.
Très bel album que celui de Nicolas Jules où les titres se succèdent avec une justesse de sentiment qui ne peut qu’émouvoir. A écouter : « Toucher » (« Elle ne vient pas du ciel la chanson qui ruisselle et rouille ma guitare » ; « Charenton », beau titre où il est question de “ratata du myocarde” et de “garçon tombé de Pluton” ; « 48 Fillette » chanson où le sourire est “grand comme un piano carnivore” : « A la gomme » ( « Je ne t’ai rien promis et j’ai tenu parole…. Avant que plus d’envie j’ai repris mon envol… Je suis ce que tu veux mais nous ne savons pas vraiment ce que nous sommes… La vérité vraie ça ne s’écrit qu’à à la gomme. »).
Nicolas Jules , cœur et chanson sur la main
De passage à Orléans quelques jours avant son concert, Nicolas Jules, auteur compositeur interprète, parle volontiers de son album.
La vérité du ton. « Ce disque est porteur d’étrangeté et représente pas mal de ce que je suis avec des observations diverses et variées. Si l’on parlait de la lune, ce serait plutôt la face cachée. J’y évoque le sentiment et le monde intérieur. Ces chansons ce ne sont pas des chroniques. Je ne chante pas le quotidien comme Bénabar ou Delerm. »
Le comment. «Je compose et j’écris en marchant car j’ai besoin d’oxygène. Je ne suis pas visité par les muses. J’ai l’impression de devoir aller les chercher. J’écris partout mais jamais dans le confort. Mais dans une rue des bars. J’écris debout. »
Pour qui. « J’ai m’impression de chanter pour une personne. J’aime que chacun puisse se reconnaître et être touché par quelque chose de plus universel. »
L’expression. « Tout propos artistique me passionne. J’ai fait du théâtre, du dessin, mais j’aime la chanson, c’est mon cheval de bataille. J’aime avant tout ce petit objet de trois minutes avec cette difficulté de rendre indissociable le texte et la musique. »
Le concert. « Etre sur scène et construire, ça se rejoint et ça se dissocie. J’aime écrire mais j’adore cette scène ou je danse très mal mais avec conviction. J’aime aller au bout des choses. Des petites choses non abouties ça fait un grand bout. Ce sont des petites formes d’art .»
Et Nicolas Jules de continuer de confier qu’il n’aime pas les choses évidentes, qu’il aime créer des accidents et des télescopages. Et défaire ses valises sur scène avec des musiciens qui jouent au grand et beau jeu du partage.Coup de cœur assuré.
Jean-Dominique Burtin.
Samedi 16 février à partir de 18 h 30, Maison des Arts Saint-Marceau, 1, cours Victor Hugo, Orléans. Concerts bal restauration buvette. Averc Nicolas Jules, Imbert Imbert et de nombreux amis du festival de Travers, manifestation orléanaise vouée à la chanson. Et aussi The Charity Wizz, vente aux enchères par Sonia Savary et Manu Santos, bal par Fantasy Orchestra. Tarif de soutien : 10 euros. Billetterie : Planete Claire Orléans du mercredi au samedi. Et sur place dans la limite des places disponibles. Renseignements : 06 .83 .02 .11. 77.