“Orléans ta culture fout le camp”! C’est l’angle d’attaque de l’opposition municipale ces derniers temps, depuis les coupes budgétaires annoncées par Serge Grouard. Le Festival de Jazz en a été la première victime avec la suppression du volet payant au Campo santo, au moins pour 2015. Voici que le théâtre entre en scène. La gauche du conseil municipal accuse la majorité de se préparer à amputer de 10%, soit 200 000€, la subvention de la Scène nationale pour 2015.
“Ce qui compromet grandement l’équilibre de la saison en cours (2014-2015) et fait peser de lourdes menaces sur la saison suivante (2015-2016). Sans doute la ville considère-elle que la scène nationale programmait trop de spectacles de musique et de danse ? Trop de créations ? Trop d’actions culturelles ?”, affirme l’opposition.
Au menu du prochain conseil municipal lundi, figure la concrétisation d’une annonce faite par le maire d’une simplification de la gestion du théâtre d’Orléans. Ses locaux sont confiés à la Scène nationale et il accueille par ailleurs en ses murs, quatre structures de diffusion et de création, Scène Nationale, Centre Dramatique National, Centre Chorégraphique National et CADO. Trois autres financeurs publics participent à la vie du théâtre d’Orléans, Etat, Département, Région.
La ville va lancer une étude pour “dans un contexte de réduction des budgets et des coûts de fonctionnement, qu’une étude économique, juridique et organisationnelle soit réalisée sur la base d’un cahier des charges et du rapport d’étude remis en 2008 portant sur l’analyse de la répartition des coûts de gestion interne du Carré Saint Vincent“. Coût de l’étude 15 000€, histoire donc, de faire des économies en retour.
Pour l’opposition, d’autres associations culturelles vont être victimes d’un rabotage de leur subvention. Corinne Leveleux-Teixeira (PS) invite la ville à “dire clairement quelle va être sa stratégie en matière culturelle dans les 6 ans qui viennent, plutôt que de faire des annonces partielles, d’évoquer d’hypothétiques études de faisabilité sur tel ou tel projet ou de faire miroiter aux acteurs culturels des engagements qu’elle n’a pas l’intention de tenir.”
Et elle propose d’étudier sérieusement le transfert de la compétence culture à l’agglomération avec une mutualisation des coûts. Une politique de simple bon sens et qui devrait recueillir l’aval de tous, pour peu que les édiles veuille bien en finir avec le prestige de “leur”salle de spectacle, “leur” programmation culturelle”, “leur” école de musique…
CT
.