Tours résilie un emprunt toxique de 20 millions d’euros de l’équipe Germain

La municipalité est parvenue à un accord avec Crédit Agricole Corporate & Investisment Bank (CA CIB) pour solder cet instrument financier qui plombait ses finances depuis plusieurs années.

Tours respire. La municipalité a enfin trouvé une solution pour sortir d’un swap toxique de 20 millions d’euros souscrit en 2006 par l’équipe de l’ancien maire socialiste Jean Germain. Pour éviter d’avoir à régler des intérêts de plus en plus lourds, la ville a engagé une médiation avec son créancier, Crédit Agricole Corporate & Investisment Bank (CA CIB), l’ex-Calyon.Avec succès puisque les discussions, fin 2015, ont abouti à la résiliation du swap, qui courait sur dix ans.

“C’est un bon accord, il fallait arrêter cette folie avant son terme car les intérêts ne cessent d’augmenter. L’an dernier, ils s’élevaient à 6,9 millions d’euros et nous avions déjà eu du mal à boucler notre budget. Pour 2016, ils étaient de 8,9 millions. Imaginez ce que cela aurait pu donner!”, a commenté le maire, Serge Babary (Les Républicains).

Ce placement spéculatif avait été souscrit il y a dix ans par l’ancienne majorité municipale, dans le cadre d’un programme de restructuration de la dette de la ville. Jusqu’en 2009, il a pu apparaître comme une bonne affaire, avec un gain de 2,1 millions d’euros sur trois ans. Mais avec la crise financière, la tendance s’est retournée, et le coût des intérêts a fini par devenir intenable en raison d’un effet boule de neige.

Une procédure mal engagée

En attaquant le contrat, la ville avait fait valoir un “défaut de conseil”, accusant la banque de l’avoir piégée. Mais les chances de succès de la procédure étaient apparemment très minces. Serge Babary a expliqué que CA CIB avait en effet pris la peine d’alerter la ville sur les risques encourus, dès la mi-2009. “Nous l’avons découvert en ouvrant le dossier, après les élections de 2014. La banque avait même proposé de sortir du swap moyennant le paiement une somme de 6,9 millions d’euros”. A l’époque, la ville n’avait pas donné suite. Aujourd’hui, la facture est multipliée par quatre.

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