“69 battements par minute”, le spectacle de Claire Diterzi donné à la Scène Nationale d’Orléans ce dimanche, est d’abord un spectacle, pas vraiment un concert, mais un vrai spectacle sur une musique de rock’n roll bien solide qui nous plonge dans l’histoire d’une fille un peu bizarre, un peu barrée, que nous raconte, à la première personne, Claire Detirzi.

“Mon cœur pleure, je n’ai pas de mot”
Partant du journal personnel qu’elle tient lors de sa thérapie imaginaire avec la psy, Mme Fourlat, Claire Detirzi enchaine les chansons au titres marqués de sa fantaisie (Je suis un pédé refoulé, Tu voles de mes propres ailes, Ma bouche : ton écluse, ou Interdit de jeter son chewing-gum), tirés d’un spectacle homonyme mis en scène par l’argentin Rodriguo Garcia, sur un mode qui mêle humour, dérision et intimité jusqu’à l’évocation de sa relation tragique avec son père.
Et sur un rythme de rock puissant, bien trempé, Claire Detirzi excelle à bâtir une musique, une pulsation, qui trouve son originalité dans une écriture très contemporaine, pleine de sonorités innovantes qui servent des paroles dont la poésie oscille entre confidence personnelle et provocation visuelle.
Et la voix de la chanteuse achève de nous séduire, avec les seize titres de ce spectacle aussi touchant qu’énergisant…
Gérard Poitou
“Infiniment petit” le clip avec Denis Lavant