Une production italienne qui parle anglais avec des acteurs venus des quatre coins de la planète, qui nous promène de Rome à Prague, c’est toujours un pari un peu risqué… Pourtant “Best offer” réussit à nous entrainer dans un univers assez Hichcockien avec son jeu de leurres et de fausses pistes, où la folie n’est jamais loin, servi par un comédien étonnant (Geoffrey Rush) dans son rôle de commissaire priseur au raffinement désuet, collectionneur insatiable de portraits de femmes, mais aussi fasciné par l’art des faussaires.
Et le film se joue entre un intriguant romantisme amoureux et un monde de l’art qui mélange allègrement le vrai et le faux. “Le faussaire signe toujours son œuvre “, encore faut-il savoir trouver cette signature avec l’œil du connaisseur.
Réflexion brillante sur l’art et la mystification, ce film élégant (et la musique signée Ennio Morricone y contribue) et troublant tient ses promesses jusqu’à la dernière image…
Gérard Poitou
“Best Offer” Un film de Giuseppe Tornatore 2 h 11
avec Geoffrey Rush (Australien), Jim Sturgess (Britannique),Sylvia Hoeks (Néerlandaise), Donald Shuterland (Canadien)
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