Visite de la Maison George Sand, ou château de Nohant

Située à Nohant-Vic dans le Berry, dans le département de l’Indre à 2h de Bourges, la maison George Sand, ou château de Nohant, est un haut lieu de la culture française du XIXe siècle. Un site remarquable qui accueillit en son temps : Franz Liszt, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas fils, Frédéric Chopin, Gustave Flaubert ou Eugène Delacroix.

Par Rosa Tandjaoui (CulturAdvisor)


Les origines

Les premières traces de l’existence du village de Nohant, dans les archives, remontent à 1228. À cette époque, un château-fort se dresse déjà sur ces terres, propriété des Hugues, seigneurs de Nohant. Si le château dépend, en 1320, de la seigneurie de Saint-Chartier, il passe, dès la fin du XIVe siècle entre les mains des Villelume. Ainsi, c’est Charles de Villelume qui réaménage le château et l’entoure de fossés et de fortifications, dès la fin de la guerre de Cent Ans.

Le domaine va ainsi se transmettre, au gré des ventes et successions, jusqu’à ce que Pierre-Philippe Péarron de Serennes, gouverneur de Vierzon, le rachète le 10 novembre 1767. Ce dernier rase l’ancien château féodal et y construit la vaste demeure que nous connaissons aujourd’hui.

Marie Aurore Dupin de Francueil

En 1793, Marie-Aurore de Saxe, comtesse de Horn, puis Madame Dupin de Francueil, fille naturelle du maréchal de Saxe et petite-fille du roi de Pologne, rachète le château de Nohant. Elle s’y installe pour échapper aux troubles de la Révolution française, fait combler les fossés, aménager un jardin et un verger, et le fait meubler avec goût.

En 1808, sa petite-fille Aurore, future George Sand, découvre Nohant à l’âge de quatre ans. Cependant, le séjour tourne au drame lorsque son fils, Maurice Dupin, décède des suites d’un accident de cheval. Considérant désormais Aurore comme le seul lien qui la rattache à son fils disparu, Marie Aurore Dupin de Francueil décide d’élever sa petite-fille et de la garder auprès d’elle. Ainsi, celle-ci devient l’enjeu d’une rivalité avec sa mère, Sophie-Victoire Delaborde, qui se règle par une transaction financière doublée d’une rente annuelle.

Aurore Dupin devient George Sand

Aurore Dupin grandit auprès de sa grand-mère qui veille à son éducation et à son avenir, en faisant d’elle son unique héritière. Lorsqu’elle décède, en 1821, celle-ci hérite du domaine à 17 ans et décide l’année suivante d’épouser François Casimir Dudevant, avocat à la cour royale. Ce dernier lui donnera deux enfants, Solange et Maurice, mais le couple ne s’entend pas et finit par se séparer au bout de quelques années.

En 1830, Aurore rencontre le romancier Jules Sandeau. Le couple engage une liaison, mais également une fructueuse carrière de journalistes au Figaro, signant leurs articles J. Sand. Ainsi, Aurore gardera le pseudonyme de Sand et y ajoutera le prénom masculin de George écrit à l’anglaise, synonyme de Berrichon. George Sand vient de naître et publie son premier roman Indiana.

George Sand, photographie de Félix Nadar (1864). © Assemblée nationale. (Patrimoine : Visite de la Maison George Sand, ou château de Nohant !).
George Sand, photographie de Félix Nadar (1864). © Assemblée nationale.


La Maison George Sand

George Sand séjourne fréquemment au château de Nohant, notamment l’été. Elle y écrit la plupart de ses romans et y installe même, au sein du salon du rez-de-chaussée, un théâtre, puis un théâtre de marionnettes. Ainsi, devenue une célèbre romancière, elle y reçoit de prestigieux invités, parmi lesquels Marie d’Agoult, Alfred de Musset, Franz Liszt, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas fils, Frédéric Chopin, Gustave Flaubert, Ivan Tourgueniev ou Eugène Delacroix. Elle décède le 8 juin 1876 et est enterrée dans le parc du château.

En 1908, sa petite-fille Gabrielle lègue le château et son contenu à l’Institut de France. Tandis qu’en 1952, Aurore Lauth-Sand, sœur de Gabrielle, hérite du domaine et le donne à l’État, en conservant l’usufruit. Enfin, à la mort de cette dernière en 1961, les Monuments Historiques prennent possession des lieux et ouvrent la Maison George Sand au public toute l’année.

À découvrir en famille

La visite de la Maison George Sand, ou château de Nohant, est une activité idéale pour les enfants à partir de 10 ans.

En effet, elle permet de découvrir :

  • Un lieu chargé d’histoire et de culture. Le château de Nohant est un site remarquable qui a accueilli de nombreux artistes et écrivains du XIXe siècle, notamment George Sand, une figure majeure de la littérature française.
  • Un patrimoine architectural et naturel remarquable. Une belle demeure de style Louis XVI entourée de jardins, dont on appréciera l’architecture.
  • Des activités ludiques et interactives. La Maison George Sand propose, pendant les vacances scolaires, des visites et des ateliers destinés aux enfants de 6 à 12 ans.

Cette visite peut également venir accompagner et enrichir les programmes de l’éducation nationale :

  • Histoire, la visite permet de découvrir la vie quotidienne au XIXe siècle.
  • Littérature, la visite permet de découvrir l’univers de George Sand et d’en apprendre davantage sur son œuvre.
  • Arts plastiques, la visite permet d’admirer les œuvres d’art qui décorent le château de Nohant, précieux témoignage artistique de l’époque de George Sand.

Renseignements et Billetterie

Commentaires

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  1. C est toujours une émotion de revenir à nohant,d aller dans la salle à manger ou delacroix , chopin, et beaucoup d autres vont arriver, la table est dressée, voir l endroit où chopin à écrit tant de morceaux sdans une pièce à la porte rembourree pour étouffer la musique, l âme de George sand rode. J ai eu la chance de rencontrer à nohant sa petite fille. Cette propriété était le refuge de George sand, elle y préparait des plats dans la si belle cuisine aux fourneaux où des plats mijotaient…..
    On appelait George sand la bonne dame de nohant. Elle a beaucoup aidé la population du village : éducation, aidé matérielle aux familles. Allez visiter cette merveille, vous reviendrez au 18eme siècle. Les guides vous raconteront beaucoup d anecdotes, vous emmèneront au théâtre de marionnettes créé par le fils de George sand.une visite qui restera dans votre mémoire.

  2. Bonjour,
    J’ai visite le chateau en famille et par la suite etudiant la. Genealogie,je descends de la famille Delaborde de Boynes loiret ,donc collateraux de la famille maternelle de Georges Sand,tous les ans nous nous reunissons pour nous retrouver entre descendants des Delaborde.

  3. Bonjour. Je suis très attirée par la vie de George Sand, particulièrement le temps qu’elle a vécu avec Chopin. En attendant de pouvoir visiter sa demeure, pourriez-vous m’indiquer le livre que je pourrais me procurer concernant sa vie avec ce si grand compositeur qui, il me semble, a écrit ses plus belles œuvres dans votre château ? D’avance je vous en remercie. Cathy Laurent.

  4. Bonjour

    Je vous recommande le livre de Jean Chalon
    ” Chère George Sand ”
    Passez d’agréables moments de lecture
    Martine

  5. La vache sacrée des incultes. Qu’aucun n’a lue. Qui a été démolie cent fois depuis 25 ans dans les travaux universitaires sérieux pour ses impostures. Qui passe pour une féministe alors qu’elle les avait envoyées paître et qu’elle se moquait d’elles dans ses articles. Qui passe pour un esprit libre alors qu’elle était une espèce de folle mystique illuminée. Qui passe pour être “de gauche” alors qu’elle régnait en châtelaine médiévale sur ses “serfs” et souhaitait que les Versaillais écrasent dans le sang la Commune de Paris parce qu’elle avait peur pour son mobilier! Qui a diffamé son pauvre type de mari – à qui la critique académique a depuis rendu justice – pour partir mener une vie de bâton de chaise. Qui était 100% Parisienne, et Berrichonne comme moi je suis Chinois. Qui écrivait des stupidités en faux patois berrichon qui ont fait se poiler tous les linguistes (Marie-Louise Vincent, Charles Bruneau…) et embarrassaient ses amis, tous parisiens ou aristocrates cosmopolites , comme Ivan Tourgueniev ou Gustave Planche, critique de la Revue des Deux Mondes qui est allé jusqu’au duel pour défendre Lélia. Planche déjà demandait: “Est-ce au nom de la vérité absolue qu’on prétend louer comme souverainement utile cette langue que les badauds prennent pour le patois berrichon?” Guy Grenet écrivait il y a vingt ans, dans Le Monde: “Plus personne – sauf obligation”! – ne lit La Mare au diable, François le Champi, La Petite Fadette ou Les Maîtres sonneurs.” C’est vrai. A la même époque – il s’agissait de commémorer le bicentenaire de Sand –, un sondage de presse effectué par un magazine littéraire avait révélé que seuls 0,03 % des Français prétendaient avoir lu “au moins un livre de Georges Sand” dans leur vie. On doit être tombé à 0,00 depuis. Et pourtant, toujours cette imposture George Sand! A croire qu’il y a des gens qui en vivent. Et sinon, pas d’actualité littéraire, en Berry? Si. Mais les journalistes préfèrent parler… de George Sand, le marronnier! On “fait du marbre”, quoi.

  6. Je ne me lasse pas de venir chaque année avec différents amis et membres de ma famille à venir faire un petit tour chez George Sand.. j’apprends à chaque fois des anecdotes différentes et je remercie infiniment tous les guides qui savent nous emmener dans l’histoire de cette demeure comme ci nous étions. Belle visite à faire, sans hésitation

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