Deux réactions d’élus qui se réjouissent du vote des Britanniques. Pour  le député européen de la région Centre-Val de Loire, Philippe Loiseau (FN, groupe ENL, membre de la commission de l’agriculture et du développement rural au Parlement européen) :
 “Je sais que les agriculteurs britanniques ont voté en masse pour le Brexit, et je les comprends. L’Angleterre cotise 17 milliards d’euros et en perçoit 6, dont 3,9 pour son agriculture (la France dépense 22 et récupère 13). Elle n’aura donc aucun mal à continuer à donner les mêmes 3,9 milliards pour ses agriculteurs sur les 17 récupérés. Et peut-être même un peu plus. Le cadre budgétaire de la Pac actuelle court jusqu’en 2020. Avec 11 milliards en moins du fait de la sortie du Royaume-Uni, je pense qu’il va falloir le revoir. Par ailleurs, le Royaume-Uni défendant une politique libérale, son absence va probablement permettre à ceux, dont je suis, qui défendent davantage de régulations de mieux faire entendre leur voix. Je pense aussi qu’il faut réfléchir au TTIP, qui était appuyé les Britanniques, et pour lequel je ne vois aucun intérêt pour l’Europe, en particulier pour les agriculteurs, les produits américains n’étant soumis à aucune règle. Ce vote montre aussi une déconnexion entre la Commission et le terrain.
“Je sais que les agriculteurs britanniques ont voté en masse pour le Brexit, et je les comprends. L’Angleterre cotise 17 milliards d’euros et en perçoit 6, dont 3,9 pour son agriculture (la France dépense 22 et récupère 13). Elle n’aura donc aucun mal à continuer à donner les mêmes 3,9 milliards pour ses agriculteurs sur les 17 récupérés. Et peut-être même un peu plus. Le cadre budgétaire de la Pac actuelle court jusqu’en 2020. Avec 11 milliards en moins du fait de la sortie du Royaume-Uni, je pense qu’il va falloir le revoir. Par ailleurs, le Royaume-Uni défendant une politique libérale, son absence va probablement permettre à ceux, dont je suis, qui défendent davantage de régulations de mieux faire entendre leur voix. Je pense aussi qu’il faut réfléchir au TTIP, qui était appuyé les Britanniques, et pour lequel je ne vois aucun intérêt pour l’Europe, en particulier pour les agriculteurs, les produits américains n’étant soumis à aucune règle. Ce vote montre aussi une déconnexion entre la Commission et le terrain. 
Le commissaire Hogan niait la réalité de la crise agricole il y a encore 5 mois même s’il a fini par l’admettre. Moi, avec des collègues, je vais régulièrement sur le terrain, j’étais encore récemment dans les Pouilles pour comprendre la problématique des oliviers dans cette région de l’Italie. Pour conclure, je réaffirme ma vision de l’Europe, une Europe des Nations, avec des échanges entre elles, mais en conservant chacun sa souveraineté.”

François Lagarde
Pour François Lagarde, conseiller municipal (LR) et conseiller  communautaire à Orléans:
“Hier soir, les premiers “sondages” donnaient 10 points d’avance aux européistes… L’ineffable Cohn-Bendit pronostiquait lui une victoire à 53-55% du “remain”. Ultimes tentatives du système pour démotiver les partisans du Brexit !
Depuis quelques jours, ils avaient sorti l’artillerie lourde habituelle : multinationales, stars du show biz, autorités “morales”, experts auto-proclamés… De Goldman Sachs à Tony Blair, en passant par le MEDEF, chacun enjoignait au peuple britannique de voter pour le “camp du bien” (et celui de la finance…). La déferlante médiatique était comparable à celle que nous avions connue en 2005 au moment du référendum sur la constitution européenne.
Dire non à l’UE, c’était rejeter l’idée européenne, c’était se replier sur soi-même, c’était la guerre : les mêmes clichés infantilisants et culpabilisants pour collégiens de quatrième…! Jean-Claude Juncker avait même martelé qu’il “ne pouvait y avoir de choix démocratique contre les traités européens” (!)…
Mais les grands peuples ne meurent jamais : nous avions su dire NON en 2005, les Britanniques viennent de dire OUT. C’est une victoire du peuple britannique, mais aussi de tous les peuples européens : nous ne voulons plus d’une Europe post-nationale, niant les identités et les différences, ayant pour seuls piliers la “concurrence libre et non faussée” et la religion des droits de l’homme.
Oui à la vraie Europe, celle des nations libres et indépendantes. Comme souvent, les Britanniques viennent de nous montrer la voie. Et le référendum en France, c’est pour quand ?”