Tandis que les citoyens appellent à serrer les rangs pour faire front contre le terrorisme, des politiques préfèrent les joutes politiciennes à l’unité nationale. Juppé, Sarkozy, Fillon, fustigent l’impuissance du gouvernement et lui réclament sur tous les tons de passer à l’action, oublieux qu’ils sont des 12 000 postes supprimés dans les domaines de la sécurité et du renseignement du temps où ils étaient aux affaires.
Estrosi qui ne cessait de vanter la sûreté de Nice lorsqu’il en était le maire, incrimine l’exécutif dans la responsabilité du drame de la Promenade des Anglais alors que le dispositif sécuritaire mis en place pour le feu d’artifice a été défini par le ministère de l’Intérieur en concertation avec la mairie niçoise.
Loin de nous l’idée de décerner un satisfecit à l’Elysée et à Matignon dans la gestion des situations de crise, mais ils n’agissent ni mieux ni pire face au djihadisme que les Etats Unis, la Belgique, ou la Turquie, pour n’évoquer que ces pays dit avancés et confrontés aux mêmes difficultés.
Affligeant en vérité de prendre prétexte de la tuerie de Nice pour poursuivre des visées électoralistes.
Gédéon.