Suicide et meurtre dans le Dorset : une histoire de famille. On ne compte plus les prix que les amateurs de littérature policière ont décerné à Elisabeth George. Ils ont fini par lui attribuer le titre mérité de reine du crime. Son dernier ouvrage, « Une avalanche de conséquences » ne fait que confirmer le talent de cette américaine qui place ses intrigues en Angleterre.
D’une main de maître, elle tire les ficelles d’une énigme où la tragédie, le crîme et le sordide se côtoient. L’intrigue met peu à peu à jour le destin tortueux d’un être frappé par le mal qu’il distile, en douce, dans son entourage .
Qu’est-ce que Lily a bien pu découvrir dans le journal intime de son compagnon William Goldacre pour que celui-ci se précipite du haut d’une falaise du Dorset ? Peu après, la mère de ce dernier, Caroline est mêlée à la mort suspecte d’une auteur féministe, Clare Abbott dont elle est l’assistante. Apparemment les deux affaires n’ont pas de rapport mais le sergent Barbara Havers n’en est pas convaincue. Elle est soutenue dans son intuition par son supérieur, l’inspecteur Lynley. Havers n’arrive pas à trouver l’âme sœur, Lynley, veuf inconsolable a du mal à refaire sa vie. Le quotidien de ces deux limiers pimente et aére l’intrigue principale sans en affecter le fil.
Psychopathologie familiale
« Ce qui m’intéresse, c’est la psychopathologie humaine et particulièrement celle de la famille », dit Elisabeth George. Dans « Une avalanche de conséquences », l’écrivaine plonge ses lecteurs dans les noirceurs d’une famille. Elle en explore les méandres, débusque les névroses les unes après les autres. Du grand art et l’occasion d’une lecture passionnante en cette période de fête et de soirées au coin du feu.
« Une avalanche de conséquences », Elisabeth George
Traduit de l’américian par Isabelle Chapman.
Presses de la Cité. 613 pages 23,50 euros