Ces “Brothers” là, on voudrait les avoir pour frangins ! Car on aime leur talent, sûr de lui mais sans ostentation aucune, leur gentillesse authentique, et cette espèce de “coolitude” décontractée sans être désinvolte.

Etienne Déconfin, par Marie-Line Bonneau
Les Berruyers Géraud Portal (contrebasse) et Etienne Déconfin (piano) ont fait du chemin depuis qu’on les a découverts (par la grâce de Flora Pace, infatigable animatrice de l’association “After the Crescent”, à Bourges), en 2011. Mais ce gain de maturité et de notoriété ne les a pas changés. Ils restent à moins de trente ans parmi les plus sympathiques et talentueux représentants de cette jeune génération de jazzmen français qui ont assimilé leurs classiques et savent aujourd’hui en faire leur miel.
Avec Kush Abadey, rencontré à New York lors de l’enregistrement du premier album de Géraud Portal (Fort Green story / 2014), ils constituent aujourd’hui un trio de choc, digne héritier des grandes formations bop et post-bop dont ils revisitent l’esprit tout en en réécrivant – et avec quelle inventivité et maestria ! – la lettre.
Les 350 spectateurs des Samedis du Jazz, en ce samedi 18 mars, ne s’y sont pas trompés, assurant un succès mérité à la très généreuse prestation de ces jeunes virtuoses qui, quoique s’étant couchés la veille “à pas d’heure” (ils faisaient le bœuf au Duc des Lombards à Paris) ont tout donné, avec cœur et avec le sourire.
One more ? Les gars, c’est quand vous voulez !
Jean Louis Derenne
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Géraud Portal, par Marie-Line Bonneau