Jazz à l’Évéché : du monde au portail !

20 175. C’est le nombre de personnes venues cette année applaudir gratuitement la vingtaine d’artistes, musiciens et chanteurs de l’édition 2017 de Jazz à l’Évéché. Festival qui s’est clôturé samedi soir aux rythmes des cuivres avec Groov’ Bones et son ‘régional de l’étape’ Stéphane Montigny au trombone, Bla Bla Jazz et, point d’orgue, le très attendu Fred Wesley et son groupe de jazz-funk, The New JB’S. 

Photos : Marie-Line Bonneau

Pour la soirée, les transats avaient été reculés pour permettre aux spectateurs de danser et de s’installer plus facilement sur la pelouse. Ce qui n’a pas loupé ! Dès l’arrivée du fameux tromboniste de James Brown, la foule, impatiente et vibrante, s’est amassée au pied de la scène, profitant de quelques échanges chaleureux avec l’artistes.

« Il faudrait être maso pour changer d’endroit ! » 

22 heures. Alors que quelque 2000 personnes profitent de la chaude ambiance du jardin, pas moins de 500 autres attendent aux grilles depuis 20h30, confie un agent de la sécurité : « on les laisse rentrer au compte-gouttes. Dix qui sortent, dix qui rentrent ». 

Le festival victime donc de son succès avec une édition 2017 sans fausses notes : « On a eu de la chance pour la météo, les artistes n’ont pas eu de mal à venir, les partenaires sont plutôt contents, résume Nathalie Kerrien, adjointe déléguée à la culture.

Ce festival est un vrai rendez-vous. Il est gratuit avec un public différent que sur les spectacles payants, mêlant différentes générations dans le jardin ». Un jardin qui, sur cette lancée, finira par saturer. Que faire alors ? Retourner au Campo Santo ? « On perdra quelque chose si l’on bouge, affirme Nathalie Kerrien. Il faudrait être maso pour changer d’endroit ! ».

Orléans, une vraie scène jazz

Accessible à tous les publics, Jazz à l’Évéché s’est attaché « un capital confiance, lâche Stéphane Kochoyan, directeur artistique du festival. Personne ne fait des spectacles pour 1200 gamins comme ceux d’Aurore Voilqué, préparés avec les services des écoles de la Ville. Toutes les couches sociales, générations confondues, sont réunies : ça fait partie des valeurs du jazz ».

Accessible à tous les publics, Jazz à l’Évéché s’est attaché « un capital confiance, lâche Stéphane Kochoyan, directeur artistique du festival. Personne ne fait des spectacles pour 1200 gamins comme ceux d’Aurore Voilqué, préparés avec les services des écoles de la Ville. Toutes les couches sociales, générations confondues, sont réunies : ça fait partie des valeurs du jazz ».

Fan ou pas, le public aura pu, durant 4 jours, profiter de concerts de qualité dans une ambiance de fête, portée au final par 18 groupes et 86 musiciens à 80 % régionaux, et profiter des services de restauration grâce aux 70 bénévoles de l’association  ABCD. « Le public vient à ce festival les yeux fermés, conclut Jean-Louis Derenne de l’association Ô Jazz, partenaire de l’événement. La manifestation existe avant de savoir ce qui va s’y passer ». Rendez-vous à la prochaine édition.

E.B.

Commentaires

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  1. 500 personnes qui restent “hors les murs”, ça pose quand même problème sur la pertinence du choix du site ?
    Le jardin de l’Evêché fait certes plus “cosy” et “entre soi”, mais il n’est pas adapté à une scène jazz digne de ce nom !
    Le Campo Santo l’était, même si les soirées étaient payantes ! Cela permettait d’accueillir des “grandes pointures” : ce que Stéphane Kochoyan ne peut plus faire avec les moyens qui lui sont alloués pour le jardin de l’ Évêché !
    La programmation musicale s’en ressent avec des soirées inégales en matière de talents, excepté les concerts de 19h d’ Ô Jazz qui sait repérer et faire découvrir les meilleures formations régionales ! Le public ne s’y trompe pas…

    On peut prendre beaucoup de liberté avec le jazz (c’est son essence même), mais ce n’est quand même pas un “fourre-tout” musical ! Il y va du respect du public, en particulier des plus jeunes !

    Il faudra sans doute un jour repenser les choix empiriques qui ont été faits il y a deux ans d’un Jazz or jazz payant, confiné en avril dans les salles du théâtre d’Orléans, et d’un festival gratuit de “jazz”(du moins ce qu’il en reste) enserré au mois de juin dans les murs du jardin de l’Evêché ?

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