Enfin vacances en vue ! Députés et sénateurs n’en finissent pas de les espérer. Les sénateurs ont pris la clé des champs ce vendredi 3 août au soir, la moitié d’entre eux pour battre la campagne électorale qu’ils ont le plus souvent déjà commencée. Les députés qui, eux aussi, espéraient fermer leur bureau à la même date que leurs collègues de la haute assemblée doivent revenir siéger dans leur hémicycle jusqu’au 9 août au soir.
Officiellement les raisons de ce prolongement sont techniques. Députés et sénateurs n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la dernière version de la loi organique sur la moralisation de la vie publique. S’ils siègent c’est à cause de la réserve parlementaire. Le dernier mot revenant à l’assemblée les députés doivent statuer. Il n’y a pas que les Insoumis qui râlent, même les Marcheurs disent leur lassitude, sous couvert de l’anonymat, bien sûr. Un député Constructif calcule, lui, le coût de cette ultime séance. « Une dépense folle ! » lâche-t-il. Mais que les députés ne jalousent pas trop les sénateurs. En raison des sénatoriales la rentrée parlementaire ne se fera que fin septembre.
Le gouvernement aussi
Le gouvernement s’offre lui aussi, quinze jours de vacances, du 9 au 23 août. Pour les ministres ordre de ne pas trop s’éloigner, d’être joignable à tous instants et de pouvoir regagner Paris en très peu de temps si nécessaire. Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, voit arriver ce temps de repos avec un plaisir indicible. De son propre aveu, catapultée place Beauvau, prévenue de sa nomination une paire d’heures avant son officialisation par François Bayrou, dix minutes avant qu’elle soit annoncée aux média par l’Elysée, elle est arrivée en pleine canicule à son ministère avec aussitôt un « emploi du temps démentiel ». Elle passera quelques jours au Pays basque avant de regagner son très cher Loir-et-Cher où elle est candidate à sa reconduction au Sénat.
F.C