Belle palette bretonne pour Marc Le Coultre

Jusqu’au 10 décembre, Le Domaine de la Trésorerie expose Marc Lecoultre à Saint Pryvé-Saint Mesmin (Orléans). Au fil de ses 39 toiles, le peintre à la moustache gauloise révèle son attachement à la Bretagne à travers des huiles et acryliques lumineusement contrastées. Une balade de Bréhat à Carnac entre mer et campagne.

« Bon bol d’air » ! C’est ainsi que Marc Le Coultre nous invite à découvrir sa quarantaine de nouvelles toiles dédiées à la Bretagne. De loin, des chantiers de bateau en carénage, des ensembles de maisons en granit et ardoise, des enclos paroissiaux, des marées basses, des ciels plombés… vierges de tout être vivant. De près, des couleurs qui claquent, des géométries parfaites, des paysages contrastés de lumières, et en trame : du papier journal. « Une technique de collage qui permet de très beaux rendus, de très beaux passages sous la peinture, une petite matière supplémentaire », explique l’artiste.

Cet intérêt particulier pour la Bretagne, Marc Le Coultre l’a ressenti il y a deux ans. Le déclic ? « Le mystère des enclos bretons et toute cette région puissante de part le bâti granitique des maisons, des manoirs et des édifices religieux, qui m’ont toujours impressionnés ».

Aux côtés des maisons aux volets bleus, aux toits ardoises et façades blanches, des prés lumineux qui éclatent dans leur vert printemps, des homards bleus, et carrelets prêts à être dégustés, et des chantiers de bateaux : « J’aime les arrières-ports, dévoiler ce qui est caché. C’est beau aussi une coque de bateau ! Les courbes se dessinent comme une forme de violon ».

Un détour breton à ne pas manquer jusqu’au 10 décembre qui respire les ambiances de bord de mer entre soleil, grain et crachin. C’est une carte postale intime de la Bretagne qui nous est dévoilée.

C’est beau, c’est frais, entre douceur et force, sans dimension humaine où seul prime « la beauté intrinsèque qui se cache en toute chose ». On s’y croirait !

E.B.