
Au collège de Fleury-les-Aubrais, le 15 octobre, avec le préfet Michel Camux et le Président de Région François Bonneau.
A la suite de la lettre de Vincent Peillon qui dit sa « plus grande vigilance » quant au débat sur le mariage gay dans les écoles, Christine Boutin a accusé Najat Vallaud-Balkacem d’avoir fait du prosélytisme en sa faveur. Et en particulier lors de sa visite le 15 octobre au collège André Chêne de Fleury-les-Aubrais dans la banlieue d’Orléans. C’est un mauvais procès qui est fait à la Ministre des droits de la femme. Magcentre qui a assisté à cette visite peut en témoigner.
Un débat sur l’homophobie
C’est à l’invitation de l’association LGBT (les gays et lesbiennes) d’Orléans animée par Christophe Desportes-Guilloux que la Ministre a participé à un débat sur l’homophobie dans les établissements scolaires. Tel était le thème de la matinée et les enfants se sont exprimés sur ce sujet en interrogeant les animateurs puis la Ministre. Une des questions a porté, et c’était inéluctable puisque le sujet était déjà sur le tapis, sur le mariage pour tous. « Pourront se marier les gens qui s’aiment même s’ils sont de même sexe » a notamment indiqué Mme Vallaud-Balkacem qui a estimé devant les enfants « le mariage pour tous ce sera une belle avancée vers plus d’égalité ». Dans l’échange entre les enfants et la Ministre qui a bien duré une demi-heure, le thème du mariage gay n’a duré que quelques secondes et ce n’était en aucune façon l’objet de son intervention. Dire qu’elle était venue en faire l’apologie est une contre-vérité.
Interrogée par les journalistes

La Ministre répond aux enfants.
Par la suite et en petit comité, en dehors de la présence des enfants, Najat Vallaud-Belkacem a été interrogée par une poignée de journalistes. Comme à chaque fois, les deux casquettes de la Ministre ont été mélangées et elle a répondu aussi en tant que porte-parole du gouvernement. Ainsi, il a été question de la « bavure » de Vincent Peillon, le Ministre de l’Education nationale sur le cannabis qui était dans l’actualité à ce moment là.
Comme à l’accoutumé, elle a sorti sa plus belle langue de bois, qu’elle manie parfaitement, pour éluder ce sujet épineux. De même, interrogée sur le mariage gay, elle est restée très prudente mais n’a pas caché qu’elle y était favorable. C’est le contraire qui eût été étonnant.
Ch.B