Près de la médiathèque devrait être implantée une maison médicale.
Lors de ses vœux mercredi dernier à Orléans, François Bonneau, le Président de Région l’a confirmé, ce ne sont pas 50 mais 100 maisons de santé qui seront construites. D’ ici 2020.
Une très bonne nouvelle pour la santé des habitants du Centre. Juste un détail: les malades devront donc attendre quelques années, voire jusqu’à 2020, avec leur gastro, leur grippe ou leur lombalgie avant de se faire soigner qui par un généraliste, qui par un kiné ou de se faire piquer par une infirmière. Bien entendu le Conseil régional n’est pas responsable du désert médical qui touche en particulier le Centre et le Loiret.
Il fait ce qu’il peut pour faciliter l’implantation de jeunes médecins. Comme l’a fait aussi le Conseil général en aidant à l’installation de médecins venus de Roumanie. Ce qui dit bien, encore une fois, la clarté des compétences de nos collectivités locales…A Orléans la Source, Olivier Carré, adjoint au maire chargé de l’urbanisme et du GPV (Grand projet de ville) a fait accélérer un projet qui traînait…
La sacro sainte liberté d’installation
Des maisons médicales c’est bien, mais encore faudra t-il que les praticiens veuillent bien ouvrir un cabinet dans les communes sinistrées. Faute de mesures coercitives (on ne touche pas à la sacro-sainte liberté d’installation pour des médecins qui sont pourtant financés par la sécu donc par les deniers publics), avec juste quelques mesurettes d’incitations annoncées par Marisol Touraine, la ministre de la santé.
A Orléans-la Source la situation va devenir catastrophique. A la suite du départ d’un médecin qui vient de prendre sa retraite, des centaines d’habitants se retrouvent sans médecin référent. Les rares généralistes du quartier ne prennent en effet plus de nouveau patients.
Douze médecins à La Source, 18 000 habitants
Michel Ricoud (PC) lors d’un meeting de campagne (archives).
Pour Michel Ricoud, le conseiller général (PC) du canton”le droit à la santé est remis en cause”. Les chiffres sont éloquents: sur la Source (18.000 habitants) les médecins généralistes sont …12!
A la Bolière (La Source) , la pharmacienne Ghislaine Kounowski (conseiller municipal PS), submergée de demandes de patients qui lui demandent l’adresse d’un généraliste, n’a d’autre ressource que de leur dire de chercher dans l’annuaire.
Ghislaine Kounowski.
Alors une maison pluridisciplinaire (avec généraliste, infirmière, kiné…) est en gestation, la concertation se poursuit entre élus, la ville, l’ARS (Agence régionale de santé), médecins, pharmaciens…Elle devrait voir le jour près de la médiathèque où des constructions de logements sont en cours. “Et, si la maison pluridisciplinaire, qui est un très bon projet, est bien créée, encore faudra-t-il trouver des médecins et autres personnels de santé pour y travailler !” dit Michel Ricoud qui affirme recevoir “de plus en plus d’habitants déboussolés qui se retrouvent dans l’impossibilité de se faire soigner…C’est grave très grave”.
La moitié des médecins ont plus de 55 ans
A Olivet, près de la Source, qu’on peut difficilement taxée de banlieue défavorisée où les jeunes médecins seraient réticent à s’installer, le problème des médecins qui partent en retraite va se poser avec tout autant d’acuité. Dans le Loiret on compte 550 médecins généralistes dont une centaine sur Orléans…Là-dessus, 265 ont plus de 55 ans.
La solution pour les patients de la région consiste sans doute à aller se faire soigner sur la côté d’Azur où, bizarrement, la densité médicale est bien plus importante qu’au nord de la Loire.
Ch.B
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Un vieillissement généralisé dans la région Centre
Il y a dix ans, une étude régionale titrait « près de la moitié des généralistes et des spécialistes ont entre 40 et 49 ans”.
Force est de constater aujourd’hui le phénomène du vieillissement de la population médicale. A l’exception de l’Indre-et-Loire, tous les départements de la région présentent des taux de professionnels de santé âgés de plus de 55 ans supérieurs à la moyenne nationale. Ici encore, on relève de fortes disparités départementales. L’Indre mais également deux départements de l’axe ligérien (le Loir-et-Cher et le Loiret) auront beaucoup de difficulté à renouveler leurs effectifs de médecins généralistes.
Dans ces territoires, plus de 40 % de l’ensemble des médecins ont plus de 55 ans, chez les spécialistes ces taux dépassent les 50 %. Ce phénomène prégnant de vieillissement de la population médicale se pose dans les départements de la région où la part des populations âgées de plus de 75 ans augmente au fil des ans ; elle représente aujourd’hui plus de 10 % dans le Cher et l’Eure-et-Loir et plus de 12 % dans l’Indre.
(Source ARS, agence régionale de santé)