Eric-Emmanuel Schmitt vient à la rencontre de ses lecteurs orléanais ce vendredi en fin d’après-midi. Il dédicacera son dernier roman « Félix et la source invisible » (Albin Michel) à la Librairie Nouvelle. Ce livre écrit avec le talent que l’on reconnaît à son auteur est le huitième volet du « Cycle de l’invisible » commencé en 1997.
L’agrégé et docteur en philosophie, le cartésien Eric-Emmanuel Schmitt, l’un de nos auteurs les plus lus dans le monde s’est lancé dans un voyage d’humaniste à travers des trésors spirituels. « Je suis un humaniste militant, ce qui me conduit à dire comment faire vivre ensemble alors qu’on est confronté à diverses spiritualités. La peur de l’autre vient de l’ignorance de l’autre. Les récits nous permettre d’apprendre et de comprendre » dit-il.
Aux sources invisibles du monde
Dans ce roman, Eric-Emmanuel Schmitt élu en 2016 à l’académie Goncourt, met en scène Félix,12 ans, un petit garçon désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, nommé « Au Boulot » est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n’est plus qu’une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde.
Dans l’esprit de Oscar, de la dame rose, de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Eric-Emmanuel Schmitt interroge les mystères de l’animisme, la puissance des croyances et des rites issus d’une pensée spirituelle profondément poétique. Il démontre que « l’on a tous un rôle à jouer contre l’ignorance. Si on ne regarde pas avec les yeux de l’imagination, avec les yeux du cœur, si on ne cherche pas l’invisible dans le visible, le monde est plat » écrit-il en parlant de cet ouvrage plein d’humour, d’impromptus souriants et de poésie légère qui est aussi un chant d’amour pour la mère qu’il vient de perdre. Félix s’apparente comme un petit frère à Eric-Emmanuel.
F.C.