Que voilà une excellente idée ! Il ne s’agit évidemment pas de pressurer les gens qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Mais si l’on croit aux symboles (et les symboles sont des éléments forts de la notion de « République », c’est-à-dire de « bien commun »), ce serait une excellente chose que d’en adopter le principe. Un grand merci à Jacqueline
Gourault d’avoir osé le formuler, quitte à s’attirer les foudres du Premier Ministre et des technocrates réunis.
Par Gérard Hocmard
Il y a dans ce pays une espèce de mythe de l’État, entité ectoplasmique et toute puissante dont on attend tout, comme si personne n’avait intégré la notion que, depuis plus de eux siècle (et peut-être même avant…) l’État, c’est NOUS. Or, comme le disait une Margaret Thatcher pour laquelle je n’ai guère d’estime : « je ne sais pas ce que c’est que l’argent de l’État, il n’y a que l’argent des contribuables ». On remarquera ici la distance qui sépare cette remarque de bon sens d’un certain : « cela ne coûte rien, c’est l’État qui paie » proféré par quelqu’un qui ferait mieux de se faire oublier. Si, symboliquement, chacun était amené à participer à l’effort collectif, cela aurait une valeur pédagogique.
On ferait le lien entre l’argent dépensé et les sommes prélevées, entre les services rendus et leur coût. Pas besoin de prélever beaucoup, d’ailleurs, seulement les « frais de confection du rôle » rajoutés en bas du relevé d’impôts, qui servent à payer une seconde fois l’administration du fisc pour faire son travail. À partir de là, un barème progressif amènerait chacun à contribuer à l’action de l’État à hauteur de ses revenus (salaires, pensions ou bien rente de situation), en contrepartie de la suppression de toutes les niches fiscales (frais de ceci et investissements dans cela) qui servent de refuge à toutes sortes d’échappatoires. Pourquoi est-il si difficile de faire passer cette idée ? iI faut croire que cela bouscule beaucoup d’habitudes pour que le Premier Ministre et Bercy soient vent debout contre. Peut-on espérer de savoir pourquoi cela est si difficile à envisager, alors que le gouvernement ne jure, ces temps-ci, que par la pédagogie, la communication et la transparence ? On piaffe d’impatience d’avoir la réponse.
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