De passage à la librairie France Loisirs de Blois le 9 avril 2019, l’écrivain, berruyer d’adoption, Edouard Brasey a bien vouloir répondre à quelques questions. Depuis 2017, ce romancier a succès, auteur de 80 ouvrages, publie aussi sous le pseudonyme de James Barnaby.

Magcentre. Essais, romans de terroir comme La ferme aux maléfices ou Les marais de Bourges, thrillers … où puisez-vous votre inspiration ?
Edouard Brasey. Dans le réel car la réalité est bien plus forte et puissante que l’imaginaire ou de la documentation que l’on peut obtenir sur telle ou telle chose. Dans les Marais de Bourges (Ed. De Borée), je suis parti d’une période historique où j’ai immergé des personnages réels comme le clochard-artiste Marcel Bascoulard ou Paoli un berruyer qui fut employé de la Gestapo. Dans A bout de nerfs, j’ai puisé mon intrigue dans la réalité financière des sociétés de courtage.
Magcentre. Depuis Romain Gary-Marcel Achard, vous n’êtes pas le 1er à écrire sous un pseudonyme, pourquoi cette double identité littéraire ?
Edouard Brasey. J’écris beaucoup de romans, 2 au moins en moyenne chaque année. Je les écris dans des genres différents. Ce sont parfois des sagas comme les Marais de Bourges ou des thrillers contemporains. Pour que les lecteurs ne soient pas surpris que je passe d’un genre à l’autre, j’ai donc choisi ce pseudo à consonance anglosaxonne évoquant à la fois James Bond et l’inspecteur Tom Barnaby. Par ailleurs, j’aime le côté masque. Mais ce n’est pas une façon de me cacher mais plutôt de trouver une autre écriture. C’est une forme de virginité littéraire. J’écris différemment comme si j’avais 2 casquettes ou 2 personnalités.
Magcentre. Votre dernier livre, A bout de nerfs est un thriller qui nous emmène dans le milieu trouble des sociétés de courtage financières, pourquoi ce contexte ?
Edouard Brasey. Le livre se passe en partie en Italie et en Ecosse. Je me suis aperçu qu’il y avait un lien entre l’Ecosse qui est une sorte de paradis fiscal et Israël où existent des officines de courtage clandestines. J’ai alors imaginé une double enquête en partant du réel, de faits divers dans la presse qui m’ont permis de trouver les fils narratifs pour passer d’un univers à l’autre.
Magcentre. Quels sont vos projets ?
Edouard Brasey. Je travaille sur une saga historique qui se situera entre 1925 et l’après-guerre. Elle s’intitulera « La belle de mai » ; je m’inspire ainsi de mes racines familiales à Marseille. Le roman devrait sortir en octobre prochain. J’ai également en préparation un polar qui aura pour cadre Paris. Il sera publié aux éditions France Loisirs avec qui j’ai grand plaisir à collaborer depuis 2017 et qui m’ont permis d’écouler plus de 40 000 exemplaires d’A fleur de peau. Cette entreprise propose un véritable accompagnement des auteurs. C’est comme une famille pour les écrivains qui offre des relations privilégiées avec les lecteurs du club.
Propos recueillis par Jean-Luc Vezon
A bout de nerfs, Editions France Loisirs, 18.99 €