Les cartables étaient encore de sortie ce jeudi 27 juin pour le Conseil d’Orléans Métropole qui a réuni les 95 élus. Au menu, le rapport d’activité et le compte administratif 2018. La séance s’est tenue comme toujours dans la grande salle du conseil municipal de la mairie d’Orléans. Un lieu qui avait retrouvé son calme après la démission de Serge Grouard lors du conseil municipal houleux du 17 juin.
Les dossiers abordés étaient importants quoique classiques. Tout d’abord, le rapport d’activité 2018 et de développement durable présenté par Olivier Carré, président de la Métropole. Un document qui met en lumière de nombreuses nouveautés car les compétences de cette collectivité se sont élargies depuis le 1er mai 2017, date de sa naissance officielle. Citons en janvier 2018, la création de 6 pôles territoriaux regroupant les services communaux de l’entretien de l’espace public. Puis, le Conseil de Développement Métropolitain avec des instances participatives pour imaginer les grands principes d’aménagement du territoire.
La capitale de région entend aussi renforcer son attractivité notamment auprès des jeunes avec l’arrivée prochaine de grandes écoles et la venue (enfin actée !) de l’université en centre-ville sur le campus Madeleine, boostées par le pôle de recherche scientifique et technologique Orléans Grand Campus, créé fin 2017. Une Métropole très attentive également au développement durable avec, là aussi, l’arrivée de nouvelles compétences en 2018 : la gestion des milieux aquatiques, la prévention des inondations ainsi que la gestion de l’eau et des réseaux d’énergie. Une compétence verte saluée en décembre 2018 par l’octroi du label national éco-réseau de chaleur pour l’exemplarité de ses trois réseaux de chaleur. Et les projets ne manquent pas comme la volonté de doter la Métropole de bus électriques d’ici 2025 sur tout le réseau. L’objectif étant pour Olivier Carré de « faire figurer Orléans Métropole parmi les 15 territoires qui comptent en France d’ici 2030. »
La crainte d’une université à deux vitesses
Les élus de l’opposition dont Michel Ricoud, (PCF – Front de gauche) ont ensuite pris le micro pour pointer les points noirs qui subsistent dans la Métropole, à savoir le manque de médecins généralistes et d’emploi pour les jeunes. Concernant l’arrivée d’un pôle universitaire en centre-ville, l’élu communiste a exprimé son inquiétude d’un campus à deux vitesses avec « une fac classe pour le Campus Madeleine et une fac moins prestigieuse à La Source ».
Des craintes démenties par Béatrice Barruel, Vice-présidente déléguée à l’enseignement supérieur et à la vie étudiante qui a rappelé que « les formations reconnues resteront à la Source. »
Un compte administratif qui reflète les nouvelles compétences
Michel Martin, le grand argentier et Olivier Carré.
Michel Martin, qui tient depuis de longues années les cordons de la bourse d’Orléans et de la Métropole a ensuite présenté le CA, compte administratif 2018 avec, comme toujours, clarté et pédagogie. Il a tout d’abord souligné qu’il s’agit du dernier CA de la mandature mais le premier de plein exercice de la Métropole. Celui-ci intègre tous les effets des principaux transferts de compétences : espace public ( principalement voire et propreté ), urbanisme, promotion touristique, valorisation du patrimoine naturel et paysager, eau potable, réseaux d’énergie, parkings en ouvrage, Parc Floral et ESAD, Ecole supérieure d’Art et de Design.
Pour l’élu en charge des finances, les comptes de 2018 respectent les fondamentaux à savoir la maîtrise des dépenses de fonctionnement, la préservation d’un bon niveau d’autofinancement à taux de fiscalité inchangé. Enfin un bon niveau d’investissement de près de 107 millions d’euros. Suite aux critiques de l’opposition sur les 13 millions d’euros d’épargne nette sur l’assainissement et les 2 millions sur la gestion de l’eau potable, Olivier Carré a rappelé que ces bénéfices permettent justement de dégager les fonds nécessaires pour mener à bien les grands et petits projets de la collectivité.
Sophie Deschamps