L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) assure des missions de veille, d’expertise, d’évaluation des risques, de recherche concernant la santé, le bien-être animal et la santé végétale. (https://www.anses.fr/fr/content/présentation-de-lanses).
Les perturbateurs endocriniens sont des substances capables d’interférer avec notre système hormonal. Ces substances peuvent donc jouer un rôle nocif sur notre santé et être en cause dans le développement de certaines maladies.
Le bisphénol A (BPA) est un composé organique utilisé dans la fabrication de plastiques de consommation courante (CD, lunettes de soleil, récipients alimentaires) et de résines époxyde (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bisphénol_A#Utilisations). En raison de ses effets toxiques, pour la reproduction, l’Anses a recommandé une réduction de son utilisation notamment pour les matériaux au contact des denrées alimentaires (https://www.anses.fr/fr/system/files/CHIM2009sa0331Ra-0.pdf).
Le BPA est remplacé́ par d’autres bisphénols. Ces produits, ne contenant pas du BPA, peuvent donc être labellisés « sans BPA ». Cependant, compte tenu de la grande analogie entre tous les bisphénols, la plus grande précaution dans l’utilisation de ces substituts du BPA, est nécessaire. Leur innocuité n’est pas prouvée. Le bisphénol S (BPS), souvent utilisé en remplacement du BPA, est d’ailleurs un perturbateur du métabolisme glucidique chez le fœtus.
Une étude publiée dans la revue « Environmental Health Perspective » (https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP5200), conclue en faveur d’un effet toxique sur la reproduction du Bisphénol B (BPB). Ces données ont permis à l’Anses de déclarer que « le bisphénol B présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du bisphénol A ». L’Anses recommande de ne pas remplacer le BPA par du BPB. Cet avis a conduit les ministres de la Transition écologique, Élisabeth Borne, et de la Santé, Agnès Buzyn, à engager la « démarche réglementaire pour faire reconnaître le Bisphénol B comme un perturbateur endocrinien » dans le cadre du règlement européen Reach (https://echa.europa.eu/fr/regulations/reach/understanding-reach).
JPB