L’assemblée régionale se réunit ce jeudi pour examiner notamment les déclinaisons du plan « 100% santé », pour la prise en main de sa nouvelle compétence « orientation » et le lancement des « nouvelles renaissances ».
Le conseil régional aborde la dernière année de la mandature
Les prochains mois vont être chargés pour le conseil régional Centre-Val de Loire qui entame sa dernière année d’exercice du mandat avant le renouvellement de 2021, pour lequel François Bonneau postulera à nouveau à la présidence. Le contrat de plan État/Région actuellement en négociation et qui fixe les relations contractuelles sur les grands investissements à venir doit en effet être signé avant la fin de l’année. De même, le projet de loi « 3D » (Décentralisation, Différenciation et Déconcentration) qui veut « transformer les relations entre l’État et les collectivités territoriales » doit être examiné. Sur ce projet François Bonneau est demandeur : « nous voulons plus de décentralisation, davantage de compétences et une clarification des compétences actuelles ».
Les petites lignes pérennisées
François Bonneau
Mais sur ce sujet le président de la Région est méfiant en rappelant que « le gouvernement ne lâche rien sur certaines priorités » tout en évoquant des transferts de compétences non compensés ou des reculs comme pour la réforme de l’apprentissage.Il est un sujet sur lequel François Bonneau est satisfait : son « pressing » pour que l’État s’engage sur le financement paritaire nécessaire au maintien des petites lignes ferroviaire semble en bonne voie. Une convention devrait être prochainement signée avec Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État chargé des transports, partageant à 50-50 les 263 millions d’euros nécessaires au maintien et à la modernisation de ces petites lignes.
La dernière année du mandat régional va également être marquée par la mise en œuvre du programme « pour une région 100% santé » qui vise notamment à installer des médecins salariés dans les « zones blanches ». « Notre proposition a connu un effet de souffle se réjouit le président, 20 collectivités sont demandeuses, des médecins frappent à notre porte et pas que des régionaux ».
30 médecins salariés en 2020
Si l’État suit le mouvement, une trentaine de médecins pourraient être salariés cette année (sur un objectif final de 150) via un GIP (groupement d’intérêt public) qui recrutera et paiera ces médecins. Ce GIP qui devrait être créé avant l’été regroupera la Région mais aussi des collectivités, des associations, etc. Dans son plan la Région accompagne également la montée en puissance des formations paramédicales avec une augmentation des quotas d’admission en 1ère année préparatoire aux diplômes d’État d’infirmier, masseur-kinésithérapeute, sage-femme et psychomotricien. A titre d’exemple 87 places supplémentaires sont ouvertes en 2020 pour les formations d’infirmières (1287 au lieu de 1200).
Ce jeudi la région va encore examiner des dossiers relatifs à « la numérisation de l’économie » ou encore à la mise en œuvre du transfert de compétence de l’orientation-information sur les métiers dans le milieu scolaire et universitaire avec une équipe dédiée de 12 « ingénieurs de l’orientation » dont 6 venant de l’Éducation Nationale.
Après les « 500 ans de la Renaissances » en 2019 la région veut poursuivre sur sa lancée avec « les nouvelles renaissances 2020-2022 » autour des thèmes patrimoine matériel et vivant, arts et culture, gastronomie et art de vivre, science et innovation. L’année 2020 sera d’autant plus importante qu’on fêtera les 20 ans d’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l’Unesco et les 10 ans d’inscription du « repas gastronomique des Français » à ce même patrimoine.
Un appel à labellisation d’initiatives est lancé tout comme un comité de pilotage de l’opération. L’opération débutera véritablement le 5 mars avec « gout de France » qui met la région Centre à l’honneur à l’initiative de l’État. Le 16 avril la gastronomie régionale sera la vedette dans les ambassades françaises de 150 pays et dans plus de 3500 restaurants dans le monde. Par la suite plusieurs dizaines d’initiatives et de rendez-vous sont programmés. Avec l’ambition de faire aussi bien que « les 500 ans » de 2019 déclinés dans 1 400 évènements, 500 porteurs de projets et 11% de fréquentation supplémentaire dans les grands sites du Val de Loire.
J.-J.T.