
La pandémie que nous vivons en ce moment génère des situations auxquelles nous ne sommes pas habitués. D’un côté il y a tous ces écueils à affronter (hôpitaux débordés, économie à l’arrêt, précarité en hausse), de l’autre des actions de solidarité à l’ampleur inédite qui ont permis – par exemple – de mettre un très grand nombre de personnes à l’abri dans un hébergement d’urgence. Jusqu’à quand ?

Foyer Albert Thomas Tours
Dans les derniers jours du confinement, un campement de fortune en bord de Loire à Tours. Un groupe de SDF y passe la journée au milieu des tentes et des canapés. Ambiance plutôt détendue. Ces jeunes-là dorment dehors, mais c’est une exception. « Les personnes encore à la rue sont celles qui refusent un hébergement ou qui en ont été exclues, par exemple à cause de leurs addictions » observait quelques jours plus tôt Marie-Paul Legras-Froment, la présidente d’Entraide et Solidarités. Cette association gère le standard départemental du SAMU social, le 115. Depuis le début de la crise, son équipe trouve systématiquement un lit aux personnes qui appellent alors qu’en temps normal il oppose des dizaines de refus chaque jour, parfois plus de 100, même quand le thermomètre descend très bas.[…]