Près de 5 000 communes soit 16 millions d’électeurs sont concernés.
Le second tour des élections municipales aura finalement lieu le 28 juin dans près de 5 000 communes, ont annoncé le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. « Nous pensons que la vie démocratique doit reprendre ses droits » a dit le Premier ministre depuis la cour de l’hôtel Matignon tout en reconnaissant que le choix du 28 juin est loin de faire consensus parmi les responsables politiques consultés la veille. En Marche qui n’attend pas grand-chose de ces résultats municipaux est pressé d’en finir, tous ceux qui sont arrivés en tête au premier tour aussi, en particulier les maires sortants qui sont demeurés très actifs pendant la crise du coronavirus. Tout comme, même s’il ne le dit pas, Edouard Philippe, en position favorable au Havre et qui pourrait trouver dans cette mairie un point de chute dans le cas d’un changement de Premier ministre.
Les listes qui ne sont pas arrivées en bonne position sont par contre moins pressées de voir arriver ce second tour. Beaucoup se plaignent de l’abstention qui a prévalue au premier tour, qui risque de se reproduire au second tour par crainte de la pandémie, tous les électeurs devant porter un masque pour se présenter devant les urnes. Et qu’en sera-t-il de la campagne électorale sans meeting, sans porte à porte, sans distribution de tracts sur les marchés ?
Un plan B envisagé.
Edouard Philippe a cependant précisé qu’un projet de loi prévoyant un report à janvier 2021 de ces municipales (il faudrait alors prévoir deux tours et reporter les sénatoriales) serait également présenté le 27 mai prochain en Conseil des ministres, en même temps que le projet de loi prévoyant l’organisation des municipales le 28 juin prochain. En effet dans un avis rendu mardi, le comité d’experts scientifiques ne s’opposait pas formellement à ce second tour en juin. Mais il évoquait des risques sanitaires « importants inhérents à la campagne électorale » et appelait le gouvernement à « tenir compte de la situation épidémiologique dans les 15 jours précédant la date décidée du scrutin, ainsi qu’à une surveillance soutenue 15 jours après le scrutin ».
Ce second tour concerne environ 5% des communes essentiellement des villes. Les 95% restants, principalement des communes rurales, ont pu élire leurs équipes municipales dès le premier tour le 15 mars. La première réunion des conseils municipaux doit désormais se tenir entre le samedi 23 et le jeudi 28 mai.
F.C.