La démocratie étudiante est-elle en train de sessouffler ? La participation aux dernières élections des représentants étudiants au PRES, le Pôle de Recherche et dEnseignement Supérieur, structure commune aux universités dOrléans et de Tours, est cette année de 1,86 %. Soit plus de 98 % dabstention ! Une participation à mettre en parallèle avec celle de lannée précédente, qui nétait que de 3,85 % et celle des élections des représentants étudiants aux conseils de gestion des UFR où elle oscillait entre 3,80 et 5,5 % (sauf en Economie où elle atteignait des sommets à 11,26 %).
Les raisons dune démobilisation générale
Selon Edouard Antide, président de SUD Etudiants, cette maigre participation est avant tout le résultat dun manque de considération de lUniversité.
Il sagit, pour lui, dabord dun problème de communication. Avec les étudiants, qui ont reçu un premier mail un mois avant les élections sans avoir de nouvelles par la suite, mais également avec le PRES. Peu dinformations sur le rôle et lutilité de cet organisme sont disponibles et beaucoup détudiants ignorent son existence même.
Si la visibilité des bureaux de votes est également un facteur daccroissement de la participation, Edouard Antide sinterroge également sur le nombre ridicule de poste à pourvoir : « Avec seulement 2 élus pour 40 000 étudiants, il est clair que les étudiants ont surtout une fonction de figuration plus que de participation aux décisions ».
Enfin le manque de moyens empêche les organisations étudiantes de communiquer. Une simple allocation de crédits photocopie, comme lors des élections des conseils centraux, permettrait selon lui de faire campagne mais aussi de révéler lexistence de pareilles structures à bon nombre détudiants.
N.P
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En direct sur internet
Alors comme ça le Press serait à peu près inconnu des étudiants, orléanais en particulier. C’est encore une fois à se demander comment fonctionne notre démocratie, dans une société surinformée ..
Jeudi dernier en effet, le Conseil régional, compétent en la matière avec l’Etat, tenait une session. Une grande partie de celle-ci, presque la matinée, a été consacrée, justement, à l’enseignement supérieur. Les conseillers régionaux ont débattu du schéma régional de l’enseignement supérieur et de la vie étudiante. Trois “experts” en ont traité, en préambule aux interventions des groupes politiques, Jacques Fontanille conseiller de la Ministre, Luc Vaillant président du “PRESS Centre-Val-de-Loire” et Didier Marquis président du groupe INSA, école d’ingénieurs qui a maintenant deux antennes en région, à Blois et Bourges.
A la place réservée au public, on n’a pas aperçu beaucoup d’étudiants ce jour-là. Alors que des groupes de lycéens assistent parfois aux débats. Il a pourtant été question de ce qui les concerne, l’implication des étudiants dans les cursus, les questions de logement, d’alimentation, d’accès aux transports, la concentration des études sur les deux sites d’Orléans et Tours, les filières sanitaires, sociales…Et c’est dans cet hémicycle que seront votés en octobre les budget de l’enseignement supérieur.
Pas pratique de venir assister à une session du conseil régional un jeudi…? La session était retransmise en direct sur internet. Alors les étudiants peuvent bien trouver toutes les raisons pour ne pas aller voter. Mais celle de l’absence d’information est nulle et non avenu.
Ch.B