Dans un souci fort louable de soutenir l’activité des artistes plasticiens durement touchés par la pandémie, la ville d’Orléans lançait en décembre dernier un appel à projet pour une “Exposition monographique d’œuvres présentées sur l’espace public” doté de 30.000 € de subvention: “la Mairie d’Orléans invite les artistes à proposer plusieurs œuvres qui pourraient être installées et exposées en plein air de façon temporaire. Les œuvres, adaptées à une exposition en extérieur, pourront être figuratives ou abstraites, au nombre de 3 minimum et 6 maximum et seront installées dans les quartiers de la ville”, les huit pages de l’appel à projet précisant les différents lieux possibles d’implantation dans les quartiers de la ville pour une exposition des œuvres programmée au printemps 2021.

Baigneuse Paul Belmondo
A Pâques ou à la Trinité
Les artistes étaient donc invités à remettre leur projet accompagné d’un devis détaillé avant le 31 janvier, délai repoussé finalement au 22 février. Trente dossiers furent ainsi déposés devant un jury qui devait désigner le projet lauréat après consultation “d’un comité de sélection composé d’élus, de membres de la Direction de la Culture et de l’Economie Créative et de membres des mairies de proximité”. Réponse initialement prévue le 12 mars.
Sans nouvelle de la ville depuis cette date, les candidats reçurent par mail ce jeudi 25 mars au soir, après avoir à plusieurs reprises sollicité les services de la ville pour s’enquérir du devenir d’un projet destiné à soutenir leur activité, une réponse pour le moins dilatoire:“C’est avec un peu de retard que nous revenons vers vous et nous vous prions de nous excuser pour ce délai. Le contexte sanitaire qui s’étire nous a amené à réviser le temps de l’analyse et le planning de ce projet. Nous reviendrons vers vous fin avril / début mai pour vous donner la suite de cet appel à projets et les conditions de sa réalisation, prenant en compte ce décalage et visant une exposition estivale.”
L’urgence du soutien aux artistes orléanais touchés par la pandémie devra donc sans doute attendre la fin… de la pandémie.
Gérard Poitou