Week-end de ré ouvertures des salles de spectacle, quelle aubaine ! Nous attendions cet événement depuis des mois, développant des trésors de patience et des montagnes de compréhension, avec le rêve de caresser un jour le bonheur retrouvé de s’asseoir dans une salle et, selon l’humeur, écouter un concert, voir un film, vibrer à une pièce de théâtre…

Cinéma des Carmes cl GP
Le moment tant attendu arrive et me voilà en quête d’une sortie que je savoure à l’avance. La programmation est riche à Orléans et offre une diversité de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Le respect des gestes barrière et le principe des jauges m’engage à la prudence et je saisis mon téléphone pour réserver un moment dont je me régale à l’avance. Et là, les déconvenues s’enchaînent..
La séance en avant première du film d’Alex Lutz, Cinquième set, est complète. Le concert annoncé par les Amis de l’Institut n’existe pas, et l’heure musicale à Olivet est annulée..
Mais le spectateur reste « bon public » envers et contre tout, et sait que remettre en marche une « machine culturelle » ne se fait pas en un instant. Le concert, le film ou la pièce, s’ils sont magiques dans l’instant du direct, doivent être anticipés de longue date, et nécessitent un important travail de montage et de répétitions.
Alors, rien d’étonnant à ces contre temps. Nous prenons notre mal en patience, confiants dans un retour sur le devant de la scène de ce qui fait le bonheur de nombreuses personnes que l’on dénomme pudiquement « le public ».
Et il reste les balades en bord de Loire ou un verre en terrasse, qui, l’un comme l’autre, font partie de l’offre culturelle si l’on sait en élargir la définition !
Anne-Cécile Chapuis