
Camille Blondel et Julia Nivan, des Graines de sourires.
Elles sont jeunes, un beau sourire accroché aux lèvres et la foi qui déplace les montagnes. Justement les montagnes c’est le lot du Rwanda, le “Pays des mille collines” où elles ont planté leur chantier humanitaire de cet été. Le Rwanda, des paysages paradisiaques qui ont vécu l’enfer en 1994 et qui ne s’en est toujours pas remis. Elles, c’est Camille Blondel, la présidente de l’association Graines de sourires dans le civil animatrice à Saran et Julia Nivan, chanteuse et parfois journaliste vidéo pour Magcentre et deux autres adhérentes, Justine, future médecin, et Marie, orthophoniste. Elles ont entre 24 et 27 ans, direction Rulindo (au nord de Kigali) le 8 juillet où l’association oeuvre depuis 2009.

Dirigé vers les enfants, ce chantier Rwanda, en lien avec la paroisse locale, a d’abord consisté à créer des animation ludiques et culturelles à l’orphelinat puis auprès des jeunes handicapés physiques et mentaux.
Maintenant les filles voient plus grands et ont décidé de se retrousser les manches pour construire carrément une maison de jeunes. “L’orphelinat a fermé alors nous avons décidé de créer un lieu de rencontres et d’animations pour les enfants suite à un sondage réalisé sur place” explique Camille. Objectif, un coin bibliothèque, une petite scène, diffusion de films, accueillir les clubs existants…).
L’argent nerf de l’humanitaire
Comme le font de vraies professionnelles, l’équipe de Graines de sourires a réalisé un devis détaillé, un calendrier de chantier et bien sûr, le nerf de l’humanitaire, un plan de financement. Au total, l’action Rwanda coûtera 34 000€ qui ont été récoltés auprès de bienfaiteurs comme le transporteur TLR, les collectivités locales (mairie d’Orléans, région, département).

La nouvelle carte du Rwanda.
En un mois et demi la Maison de jeunes devrait être terminée, la main d’oeuvre est nombreuse au Rwanda. Depuis sa création, Graines de sourires a œuvré en Mauritanie, au Pérou, en Inde. La voilà maintenant au Rwanda, pays tant meurtri. Un retour aux sources de la vie aussi pour sa présidente Camille Blondel. Orpheline, née à Kigali, Camille a été adoptée par une famille du Loiret, comme des dizaines d’enfants rwandais par le biais, à l’époque, de l’association de Nicole Catrais. On comprend mieux pourquoi Camille et ses amis veulent faire pousser du sourire avec leur graine de jeunes femmes.
Christian Bidault