L’OSO a donné un concert brillant autant qu’original ce week-end des 26 et 27 avril. Sortant résolument des sentiers battus, le concert a donné la parole au pianiste de jazz Dominique Fillon et son ensemble, pour un programme de musiques jazz afro-cubaines et afro-brésiliennes savamment arrangées pour trio et orchestre symphonique. Du jamais-vu.

Dominique Fillon (à G) présente le concert du samedi 26 avril au théâtre d’Orléans. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
Le public ne s’y est pas trompé et, nombreux, a réservé un triomphe à cet ensemble inédit qui réunissait le trio jazz (piano, guitare basse et batterie) et les 57 musiciens de l’orchestre symphonique.
Mais revenons au projet. Celui-ci, démarré il y a environ un an, est le fruit d’une rencontre à multiples facettes. C’est Benoît Barberon, administrateur de l’OSO, qui a été l’interface entre les jazzmen et le symphonique. Il faut dire que Dominique Fillon est l’époux d’Akémi Fillon – premier violon à l’OSO – et que l’idée d’une rencontre musicale entre deux genres qui se côtoient peu habituellement germait depuis longtemps. Marius Stieghorst, toujours à l’affût du meilleur et du renouveau pour son orchestre, a très vite validé le projet. Ne restait plus qu’à le mettre en musique.

L’OSO sous les lumières de Yanis Medeuf, se prépare à accueillir le trio jazz. Photo AC Chapuis
Ce qu’a fait le talentueux pianiste Dominique Fillon qui, avec Romain Théret et les conseils avisés de son épouse violoniste, a choisi le répertoire et l’a arrangé pour une véritable osmose entre le trio jazz et grand symphonique.
Un feu d’artifice de couleurs et de rythmes

Le “Dominique Fillon trio”. Photo ACC
Le fil conducteur c’est la musique, avec ses accents, ses nuances, ses rythmes. Chacun des musiciens y contribue, que ce soit en ensemble ou lors des solos (et improvisations) qui mettent en avant la flûte, la clarinette, la trompette, le trombone… et bien sûr le piano de Dominique Fillon qui, avec Dan Schnelle, batteur américain impressionnant, et un solide Thierry Fanfant à la basse, développe une belle connivence avec les musiciens comme avec le public. Ça bouge, ça vit, ça décoiffe, et ça se termine en standing ovation ! « Un rêve qui se réalise », nous confie Dominique Fillon. Et en tout cas, un rendez-vous réussi pour ce concert qui, littéralement, secoue les classiques !
Pour d’infos autrement :
Dominique Fillon essaime le jazz au cœur du symphonique