Le collectif ÈS du Centre chorégraphique national d’Orléans révèle avec humour son programme

Pour rencontrer les actrices et acteurs de la vie culturelle régionale, ainsi que celles et ceux qui participent à sa transmission, le collectif ÈS leur a proposé Jackpot. Venant de Lyon, le jeune triumvirat a eu besoin d’un certain temps pour tresser les liens régionaux nécessaires pour mettre sur pied ses projets.

Le collectif ÈS vu par Amélie Ferrand



Par Bernard Cassat.


« Nous sommes Sidonie Duret, Jérémy Martinez, Émilie Szikora, et sommes rassemblé·es sous le nom de Collectif ÈS. Nous développons un projet artistique et culturel enraciné précisément dans ce challenge collectif, cœur de notre engagement artistique, boussole à penser, terreau pour créer. “ÈS” est une préposition qui signifie “En matière de” », toujours suivie d’un pluriel, déclarent-ils dans un communiqué de présentation.

Et en effet, tout leur projet de direction du CCNO est dans, autour, à propos du collectif. Ce collectif fait « le pari que tout objet ou acte créatif soit cosigné à trois. Créer du spectacle vivant, c’est proposer des objets vivants, vus, vécus par des vivants ». Il veut « cultiver la joie, rencontrer l’histoire de la danse contemporaine avec des histoires intimes de chacun·es. L’ensemble traverse des références populaires, non sans autodérision ».

Collectif ÈS dans Karaodance. Photo Romain Etienne


« Jackpot n’est ni vraiment une conférence, ni tout à fait un jeu, et pas complètement un spectacle ». À partir d’un simple jeu de comptage, les trois membres, ensemble ou séparément, ont dansé des bouts de leurs créations passées. Qui prouvaient un très large éventail de lignes de travail. Sidonie et Émilie ont dansé Aérobic, une pièce travaillée il y a une dizaine d’années. Jérémy s’est lancé dans la fameuse danse de Travolta de La fièvre du samedi soir, Sidonie dans un playback de Céline Dion statique mais drôlissime. Ils ont prouvé leur attachement aux musiques populaires et prenantes, aux tubes revisités. Les trois ont joué à la fois les punks, puis Show Must Go On, et aussi une salutation magistrale en lumière bleue qui leur venait de Maurice Béjart. Et ils ont annoncé leur spectacle en préparation sur la lambada.

Karaodance. Capture du teaser.


Comment se présenter mieux que lors de ce jeu léger mais très représentatif de ce qu’ils veulent amener au CCNO. ÈS a insisté avec gourmandise sur ce projet « à l’image de nos convictions : joyeux, physique, populaire et citoyen. Un lieu utopique où l’on fabrique les danses et où elles sont partagées, un lieu où l’on vient se relier, danser et faire la fête ». Le collectif a parfaitement montré sa belle énergie physique, sa grande maîtrise d’un spectacle de danse, son humour et sa cohésion.

Trois directions pour la saison à venir

D’abord faire danser les gens, leur offrir un lieu et des compétences pour se bouger, avec des cours proposés tous les samedis et des cours pour les scolaires les mercredis après-midi. Puis des workshops avec des danseurs, en octobre avec Nash, une danseuse de Krump. Et une ouverture aussi aux danseurs professionnels. Et puis un projet original, des sunset/sunrise, fêtes du soir ou du matin avec des DJ.

Deuxième axe, les spectacles. Une soirée de lancement le 10 septembre, une participation à Hop Pop Hop le 13, puis Lambada le 30 septembre au Théâtre. Et deux autres interventions avant Noël.

Troisième axe, l’invitation d’artistes en résidence. Marie Barbottin, danseuse et pédagogue, en septembre. Olga Dukhovna, une chorégraphe qui explore beaucoup de types de danses, sera là en octobre, et Mackenzy Bergile, pianiste, chorégraphe et compositeur, en novembre.

Mais dans l’immédiat, il y a 1 km de danse le 1er juin

Un opening passé. Photo Thanh Ha Bui


Initiée par le CND de Pantin, cette manifestation se déploie cette année dans 10 lieux dispersés en France. Orléans et le CCN en font partie. Son principe : « ouvrir des scènes dans la ville pour que des associations de danse, artistes et chorégraphes, groupes d’amateur·ices s’en emparent et pour exprimer leur identité par la danse et permettre la rencontre des cultures et des traditions présentes dans la ville ».

Il y aura donc trois scènes ouvertes : place du Martroi, place Sainte-Croix et au Campo Santo. Le premier juin, de 14h à 18h, les groupes orléanais s’y succèderont et montreront au public leurs pratiques de danse, qu’elles soient folklorique, swing, house, hip hop, capoeira ou contemporaine. Puis tout le monde se rassemblera au Campo Santo jusqu’à 20h dans un grand Gathering, suivi d’un dancefloor jusqu’à minuit au CCNO avec DJ J.Moses.


Plus d’infos autrement :

Le Cirque Le Roux au théâtre d’Orléans : un triomphe !

 

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