Du 23 au 25 mai 2025, le dernier concert de la saison de l’OSO a donné la parole au violon de Deborah Nemtanu dans un programme romantique et virtuose.

L’OSO et la soliste Deborah Nemtanu en concert au théâtre d’Orléans le vendredi 23 mai 2025. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
Le concert a été donné à trois reprises dans la salle Barrault, plus adaptée pour l’instrument soliste et très agréable pour les spectateurs, tant sur le visuel que l’acoustique. C’était donc une bonne soirée en perspective et ce le fut.
Un programme romantique
Le public est accueilli par Marius Stieghorst qui propose quelques clés d’écoute pour « Festina lente » d’Arvo Pärt, et donne le ton du concert : « Vous pouvez repérer les thèmes et suivre chaque voix, ou vous laisser guider par la musique d’ensemble », avec sa prédilection pour la deuxième proposition à peine déguisée !

L’OSO en tout début de concert. Photo AC Chapuis
Cette belle pièce un peu impressionniste et très discursive, pleine de contrastes comme l’indique son nom (traduire : hâte-toi lentement), est enchainée avec la Symphonie n°4 de Schubert, très classique : une véritable leçon de la forme symphonique qui donne à entendre la belle couleur de l’OSO.
Un concerto magistral
Après l’entracte, c’est le moment tant attendu. Deborah Nemtanu, violoniste, fait son entrée et « s’attaque » au concerto de Brahms. C’est un morceau de bravoure du répertoire violonistique et la soliste y déploie un jeu âpre et farouche, à l’image de la partition et dans l’esprit de Brahms et son intérêt pour les musiques d’Europe centrale. Sans partition lors du premier concert, elle tient la salle au bout de son archet, enchainant les doubles cordes et passages aux rythmes endiablés avec les moments plus lyriques, avec de magnifiques aigus et sonorités poignantes. L’orchestre est présent, tout à tour soutenant, entrainant et dans un dialogue convaincant avec l’écriture de Brahms. La salle retient son souffle dans un silence total, notamment dans la magnifique cadence que la soliste exécute avec brio.

Marius Stieghorst et Déborah Nemtanu. Photo AC Chapuis
Cette violoniste talentueuse à la carrière internationale couronnée de nombreux prix, séduit le public orléanais qu’elle gratifie d’un joli bis : une danse klezmer ukrainienne de Ludovic Lantner du plus bel effet, qui aurait plu à Brahms !
Ce dernier rendez-vous avec l’OSO laisse présager de belles rencontres l’année prochaine. Le programme est prêt et dévoile des intitulés qui donnent envie d’en savoir et surtout d’en entendre plus !
Pour en savoir plus : www.orchestre-orleans.com/
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