À un an des municipales, la campagne patine à Olivet. Le maire sortant temporise, l’opposition tâtonne, les alliances s’esquissent… et l’extrême droite, en embuscade, reste silencieuse.
Le Loiret symbolise parfaitement jusqu’ici les tractations des municipales 2026 à Olivet. Photo PV
Par Philippe Voisin.
Matthieu Schlesinger n’est pas pressé ! L’énarque divers droite et soutien d’Édouard Philippe refuse d’aborder aujourd’hui son avenir dans le Loiret. Le maire sortant déroule son calendrier, enchaînant les réunions publiques. Il défend son bilan et se projette dans les projets d’aménagements à moyen terme. Il prévoit de faire connaître ses intentions à la fin de l’année. On peut penser que les incertitudes de la vie politique nationale impactent sa réflexion. Dans cette partie de billard, il faut également observer les agitations politiques des prétendants à la gestion de la Métropole et singulièrement d’Orléans, la capitale régionale. La députée Renaissance de la circonscription d’Olivet, Stéphanie Rist, vient d’entrer en scène. Quelle place reste-t-il pour le maire d’Olivet ?
Pendant ce temps-là, l’opposition se cherche
Gil De Sousa, actuel conseiller municipal, annonce le premier sa candidature avec une liste indépendante des partis politiques, ni de gauche, ni de droite, pour une gestion apolitique des intérêts de la ville. Il est soutenu par un ancien candidat passé par le PS et aujourd’hui au Parti radical, Yves Martinez. Présent dans la vie politique locale depuis 1989, il reste disponible pour rassembler plus largement les bonnes volontés.
À gauche, un collectif s’est constitué à l’initiative de Vivien Pelletier, Génération.S. Il réunit des membres de la gauche locale, des écologistes, des communistes et des insoumis. Dominique Ragon, ex-communiste, participe aux discussions sans être en position éligible. Le PS, présent à la première réunion, a quitté le tour de table.
Un rapprochement entre ces deux mouvements est en préparation pour proposer aux électeurs un front uni. Le principal obstacle, c’est le parti de Jean-Luc Mélenchon. La participation de LFI est acceptée pour les uns. Mais catégoriquement rejetée par les autres.
Le Rassemblement National, en forte progression dans les dernières consultations nationales, ne se dévoile pas. Les problèmes d’insécurité et la médiatisation ces dernières années de faits divers à Olivet peuvent lui offrir un angle pour développer son programme. Aux dernières législatives, sa candidate avait obtenu 27,75% des voix au second tour. Il ne peut pas rester absent de cette élection dans la deuxième ville la plus peuplée du département.
En 2014 et 2020, la liste de droite conduite par Hugues Saury puis Matthieu Schlesinger, s’était largement imposée dès le premier tour. Aujourd’hui, le conseil municipal compte 4 conseillers d’opposition sur 34 élus.
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