L’orchestre « La Clef des Champs » fait vibrer Orléans et Chambord

Les 21 musiciens de « La Clef des Champs », issus d’un orchestre étudiant de Toulouse, ont offert un concert classique de haute qualité au Temple d’Orléans et dans l’église Saint-Louis de Chambord les 24 et 25 mai 2025.

La clef des champs à Chambord. Photo Laurent Henry



Par Anne-Cécile Chapuis.


Ils sont jeunes, ils sont enthousiastes et avant tout ils sont talentueux. Ils sont tous diplômés de conservatoires mais la musique n’est pas leur métier principal. La plupart d’entre eux se sont connus à Toulouse et résident aujourd’hui dans plusieurs villes de France et d’Europe. Ils se réunissent en sessions de plusieurs jours (avec la galère pour trouver des dates !) pour répéter et produire des concerts dans toute la France. Aujourd’hui, ils ont dépassé la centaine de concerts, et ont posé leurs pupitres dans la région.

Un bel ensemble symphonique sans direction

Le concert démarre avec une ouverture de Rossini, où les archets scandent la musique en frappant sur les pupitres. « À l’époque cela a fait scandale, mais nous on adore ! », le ton est donné. Les musiciens ne se prennent pas au sérieux, l’atmosphère est détendue, pleine de sourires et connivences, avec des présentations faites par les musiciens. Car l’ensemble symphonique, constitué depuis 2019, joue sans direction. Et il joue bien ! Avec l’impulsion discrète du premier violon, Elsa Safavi, ils dégagent une musique joyeuse et engagée, très harmonieuse et équilibrée entre cordes et vents, avec un « son d’orchestre » qui flatte très agréablement l’oreille.

Mozart avec Caroline Kempf, flûtiste. Photo AC Chapuis

Un programme festif et bien maitrisé

Le programme proposé est varié. Pendant une heure trente, les grands extraits du répertoire classique sont revisités, avec Mozart, Schubert, Berlioz ou Fauré. Plusieurs morceaux font la part belle aux solistes, comme la flûte (3e mouvement du concerto de Mozart) les deux clarinettes (allegro du concerto de Krommer) ou, plus inattendu, la contrebasse dans la Sicilienne de Fauré. Amandine Lavandier, soprano, apporte un autre éclairage au concert avec de magnifiques airs de Werther, Berlioz ou Rossini.

Joséphine Héau à la contrebasse à Chambord dans la Sicilienne de Fauré. Photo AC Chapuis


Le public de la petite église de Chambord ne boude pas son plaisir et applaudit comme il se doit cet ensemble sympathique et talentueux qui ne se fait pas prier pour enchainer deux bis, le fameux air de Carmen et un rondeau à refrain qui met en valeur chaque pupitre de l’orchestre.

Amandine Lavandier, soprano. Photo AC Chapuis


C’est un moment qui fait du bien, par la musique (quel plaisir d’entendre en direct les grandes pages du répertoire), par la présence (quelle bouffée d’air de voir des jeunes musiciens s’emparer de la musique classique), par la démarche (ils sont constitués en association et jouent souvent au profit de causes humanitaires), et pour l’humour et le plaisir partagé, tout simplement.

Pour en savoir plus : www.orchestre-clefsdeschamps.fr


Plus d’infos autrement :

Un final brillant pour l’Orchestre symphonique d’Orléans

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