55ᵉ salon des peintres du Grenier à sel : quand la ville devient jardin

C’est à Olivet, dans la salle Yvremont, que les peintres de l’association « le Grenier à sel » ont accroché leurs toiles jusqu’au 9 juin. Ce rendez-vous annuel est suivi par un public fidèle et les 22 actuels adhérents ont eu à cœur de renouveler leurs œuvres pour lui réserver de belles surprises.

La ville en rouge, avec Annie Ogier, présidente (à G) et Sylvie Bonnet, vice-présidente. photo AC Chapuis



Par Anne-Cécile Chapuis.


Pas d’œuvre collective cette fois, mais un thème original, à la fois très ouvert et très précis. Après l’arbre, les rencontres insolites, la nature gourmande… et bien d’autres, c’est « Quand les villes deviendront des jardins aux quatre couleurs ». Le thème semble avoir inspiré les peintres, car l’exposition présente une profusion de déclinaisons, une symphonie de couleurs et une variété de sujets révélant la personnalité de chacun des artistes.

L’on y repère des monuments de la ville d’Orléans qui émergent d’un univers un peu fantastique, des lieux connus comme le pont Georges V devenu une prairie florale (jaune !) ou la cathédrale qui émerge d’un univers rouge ou bleu, et des déferlements de vagues ou de canaux qui envahissent l’espace urbain. Le jardin a beaucoup inspiré les peintres qui le proposent en plusieurs dimensions : secret, collectif, partagé, ou paré des couleurs des saisons.

La ville en bleu. Photo AC Chapuis


Le tout donne une exposition de belle qualité qu’il fait bon parcourir pour se laisser emporter sur les ailes du rêve ou de la réalité.

Une association d’un demi-siècle dynamique et reconnue

Le groupe a démarré en 1962, s’est structuré en association quelques années plus tard. Depuis 1978, les peintres du Grenier à sel se retrouvent deux fois par mois pour travailler ensemble, échanger les idées, préparer les expos. Ils ont recours à un conseiller artistique professionnel qui peut les guider dans leurs choix, proposer des pistes. Ce n’est pas un atelier de formation mais un partage de conseils éclairés. Après Pierre Tritsch, c’est Michel Gemignani qui tient ce rôle depuis 2019. Il aime fédérer les personnes comme les productions. Et c’est lui qui a proposé le thème « où l’œuvre collective se confond avec les œuvres personnelles ».

Quelques membres du Grenier à sel devant l’installation “Ceci n’est pas vert” de Martine Desrues (au centre) Photo AC Chapuis

Une collaboration avec les écoles d’Olivet

L’association orléanaise expose depuis plusieurs années à Olivet et y est bien accueillie. Pour l’édition 2025, une collaboration s’est instaurée avec deux écoles d’Olivet, le Poutyl (CM1) et la Providence (moyenne maternelle), dont les réalisations sont présentes à Yvremont. Aidés par leurs enseignants, les enfants ont développé des trésors d’imagination pour de belles réalisations collectives, colorées et pleines de vie.


Plusieurs prix sont décernés chaque année par la Région, le Département, la Ville d’Orléans, les amis du Musée, dont les représentants félicitent les lauréats. Un coup de chapeau est tiré au passage à Philippe Bel, un senior ancien président du Grenier à sel qui a largement contribué à l’exposition, notamment avec une belle série de 36 aquarelles.

Les artistes réunis autour des personnalités locales. Photo Valérie Thévenot


Cette exposition offre, comme le souligne Michel Gemignani, « une circulation à la Vauban dans un jardin à la Prévert ».

Pratique

55e salon des peintres du Grenier à sel

Salle Yvremont – 1 rue Michel Roques 45160 Olivet

Tous les jours de 14h à 18h30, jusqu’au 9 juin

www.legrenierasel.com


Plus d’infos autrement :

Orléans : les peintres du Grenier à sel créent l’événement

Commentaires

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  1. Super! on voit que William Chancerelle s’est mis lui aussi à la peinture, peut-être pourrait-il mettre un peu son “grain de sel” dans le choix du maire pour le budget de la Culture d’Orléans…

    Sans oublier que la Collégiale Saint Pierre le Puellier fut en temps réserve de sel de la ville, les murs salpêtrés en portent toujours la trace!
    Des travaux devaient commencer en novembre, nous avait promis Serge Grouard, un jour de vernissage…mais j’avoue que j’ai oublié en quelle année c’était…

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