Le maire d’Olivet et président délégué d’Orléans Métropole a été désigné comme chef de file du parti de centre-droit Horizons. À charge pour lui de constituer – mais pas de diriger – une « liste de large rassemblement ».
Matthieu Schlesinger, maire d’Olivet, est chargé d’animer la campagne des municipales d’Orléans pour Horizons. Photo @PV
Par Jean-Jacques Talpin.
Horizons, le parti de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, entend participer « pleinement » à la bataille municipale de mars 2026 à Orléans. C’est pourquoi ce parti – peu présent dans l’agglomération – vient de désigner le maire d’Olivet comme chef de file, à charge pour lui « d’œuvrer à un large rassemblement pour porter un projet ambitieux au service des Orléanaises et Orléanais ». Matthieu Schlesinger, à la tête d’un « collectif solide », est donc chargé de constituer une équipe, d’élaborer une stratégie locale et d’engager des partenariats. Mais pas question pour lui d’abandonner son siège de premier magistrat de la cossue ville d’Olivet où il devrait être réélu avec un score de sénateur. Il va donc s’atteler à désigner une éventuelle tête de liste – on a parlé de Grégory Meyer mais d’autres candidats seraient sur la piste – qui doit être validée par la commission nationale d’investiture d’Horizons.
Le bloc central, combien de divisions ?
Mais l’écueil le plus important est celui de mobiliser et de rapprocher ses partenaires du « bloc central » : Renaissance dont la députée Stéphanie Rist a été désignée cheffe de file, l’UDI (Florent Montillot ?) et le Modem dont le représentant local, le député Richard Ramos souffrirait lui aussi de démangeaisons municipales. Mais en ce bloc central, combien de divisions ? Car Horizons+UDI+Renaissance+Modem ne représentent pas à eux seuls une solide alternative municipale à Serge Grouard. Matthieu Schlesinger devra donc « nouer un dialogue avec tous les partenaires possibles ». Dans la galaxie centrale, quelques électrons libres s’agitent comme l’ancienne députée macroniste Caroline Janvier, l’ancien socialiste Yann Chaillou ou le conseiller municipal Ludovic Bourreau qui vient de tenir une réunion publique consacrée à la culture. Chacun et chacune ont lancé leur propre « association citoyenne » chargée d’étoffer les débats locaux.
Serge Grouard, allié ou adversaire ?
Mais quand Matthieu Schlesinger parle de tous « les partenaires possibles », certains y voient une adresse à Serge Grouard. Le maire d’Orléans qui ne s’est toujours pas déclaré tout en menant une campagne particulièrement active serait courtisé par certains cadres de Renaissance comme la députée Stéphanie Rist. Une perspective qui « donne des boutons » à quelques responsables locaux macronistes. Certes Serge Grouard navigue à vue à droite autour de la galaxie LR mais ses positions ultra-droitières sur certains sujets comme l’immigration pourraient jouer un rôle d’épouvantail. Et ce, même si son bras droit l’UDI Florent Montillot est, en théorie, proche de la majorité présidentielle. Pourtant, représentant le centre droit, Matthieu Schlesinger pourrait en principe constituer un « ticket » avec Serge Grouard. Cependant le maire d’Olivet s’est désolidarisé du maire d’Orléans sur plusieurs dossiers métropolitains et a même mené la fronde de plusieurs maires contre le projet de reconfiguration des mails, projet jugé dispendieux et pas assez respectueux de la transition écologique.
Fumée blanche à l’automne !
Une position qui dans tous les cas devrait pousser M. Schlesinger à revendiquer la présidence d’Orléans Métropole après les municipales.
« Tous les partenaires possibles » à gauche ? : difficile de l’imaginer à l’exception peut-être des écologistes d’OSE alliés aux représentants des quartiers ECO. Le panorama des municipales de 2026 commence donc à s’éclaircir. Après le RN qui a choisi une débutante comme tête de liste, LFI qui a rompu les amarres avec la gauche de gouvernement, dévoile ce vendredi 6 mai une partie de son équipe et de sa stratégie. Le mois de juin et l’été vont ensuite être mis à profit pour engager des négociations de tous côtés avant d’espérer voir une fumée blanche à l’automne.
Plus d’infos autrement :
Objectif municipales à Orléans : premier exercice réussi pour Caroline Janvier