Magcentre est allé à la rencontre des personnes qui, régulièrement ou ponctuellement, s’emploient à valoriser ce que l’on nomme du terme générique « les Beaux-arts », organisant expositions, salons ou festivals. En centre-ville ou à la campagne, ils font découvrir les artistes les plus renommés comme les plus discrets. C’est ainsi une galerie (sic !) de portraits que Magcentre se propose de réaliser au fil de l’actualité, des territoires et des événements.
Portrait n°2 : Annie Ogier, présidente du Cercle des peintres du Grenier à sel

Annie Ogier, présidente, devant ses tableaux exposés au 55e salon du Grenier à sel, Olivet. Photo AC Chapuis
Par Anne-Cécile Chapuis.
La 55e exposition du Grenier à sel vient de se terminer. Annie Ogier nous a reçus entre deux visites, un peu réticente à parler d’elle car « je n’aime pas me mettre en avant, les Peintres du Grenier à sel, c’est avant tout un collectif ».
Cette universitaire discrète (elle est titulaire d’un doctorat en paléontologie et a fait carrière au BRGM d’Orléans, glisse-t-elle furtivement au détour d’un échange) devient plus loquace quand il s’agit de sa passion : la peinture.
Un parcours de passion
Elle a commencé par le dessin au crayon quand elle avait 16 ans, puis, résidant en Inde, a découvert le batik et la peinture sur soie. De retour en France, elle suit des cours aux Beaux-arts avec Pierre Tritsch, et explore l’aquarelle à sa retraite avec Alain Jean. Aujourd’hui, elle peint par plaisir et « au coup de cœur » en utilisant toutes techniques (huile, acrylique, aquarelle, collages…). Ses productions ont reçu de nombreux prix, comme cette année le prix Bernard Gaufroy décerné lors de l’exposition 2025 « Quand les villes deviendront des jardins aux 4 couleurs ».

Annie Ogier et le tableau primé en 2025. Photo AC Chapuis
Adhérente au Grenier à sel depuis 2008, elle en a assuré le secrétariat pendant 8 ans, avant de prendre la présidence il y a 7 ans, résolue à faire vivre une association qui rencontrait alors une baisse de régime. Parallèlement, elle participe à plusieurs associations artistiques (comme les Artistes Orléanais).
Une association vivante et dynamique
Annie Ogier s’anime lorsqu’elle parle du Grenier à sel, son histoire, ses principes, ses évolutions. Cette « institution » existe depuis 1962, à l’initiative du Docteur Gaufroy qui réunissait des amis peintres chez lui, au 7 rue du grenier à sel. D’où le nom de l’association qui se constitue en 1969 et ouvre son premier salon en 1970. Très vite le groupe fait appel à Pierre Tritsch, artiste professeur aux Beaux-arts d’Orléans, pour des conseils éclairés aux amateurs qui souhaitent poursuivre leur art et progresser. En 2019, Michel Gemignani, prix de Rome, ancien directeur des ateliers des Beaux-Arts de Paris, devient le nouveau conseiller artistique de l’atelier.
Après le décès de Bernard Gaufroy, un local est proposé au Grenier à sel par la mairie d’Orléans, situé aujourd’hui à la maison Sonis, boulevard de Châteaudun.
Et chaque année depuis 55 ans, les peintres du Grenier à sel se mobilisent pour un salon aux thèmes renouvelés. Longtemps réalisées à Saint-Pierre-le-Puellier, c’est ensuite dans divers lieux que se tiennent les expositions annuelles (Beaugency, Saint-Pryvé, serre du jardin des Plantes et aujourd’hui Yvremont à Olivet). Des participations à diverses expositions ou salons jalonnent également la vie de l’association.

Annie Ogier dans son rôle de présidente avec les élus locaux à Olivet. Photo AC Chapuis
Entourée de ses co-adhérents, notamment Sylvie Bonnet, vice-présidente et « pilier » de l’association depuis 1982, Annie Ogier sait faire vivre la passion des amateurs, dans une dynamique amicale et créatrice qui donne au Grenier à sel une notoriété aujourd’hui reconnue tant par les pouvoirs publics que par les visiteurs qui, nombreux, sont fidèles aux rendez-vous.
Pour en savoir plus : www.le-grenierasel.com
Pour aller plus loin dans Magcentre :
55ᵉ salon des peintres du Grenier à sel : quand la ville devient jardin