La nouvelle association qui s’inscrit dans la démarche de « Maintenant Orléans » plaide pour une liste d’union de la gauche dès le premier tour des municipales. Loin de la « tambouille politicienne » et de la bataille des égos, elle conditionne la victoire à l’unité des principaux mouvements d’opposition au maire sortant.
Benoît Pascal, Armelle Le Cozannet et Kilian Vermée appellent à l’union de la gauche orléanaise pour les municipales 2026. Photo Magcentre
Par Jean-Jacques Talpin.
Il n’y a pas si longtemps on dénonçait (ou se félicitait) de la division de la droite considérée comme « la plus bête du monde » dont les principaux cadors s’entredéchiraient au risque – avéré – de faire triompher la gauche. Et si à Orléans on avait « la gauche la plus bête » de la région, et même au-delà avec au moins trois listes déclarées pour les municipales : Maintenant Orléans (rassemblement de la gauche « classique »), OSE (Orléans Solidaire et Écologique, regroupant les écologistes et les quartiers d’ECO) et LFI. C’est contre cette fracturation qu’une nouvelle association, « Orléans citoyen », vient d’être constituée avec une trentaine de membres dont un bon tiers issu de OSE et le reste de la société civile. C’est sur les quais de Loire que l’association – qui entend mener son action politique uniquement à l’extérieur – vient de dévoiler sa présence avec deux porte-parole, Armelle Le Cozannet et Benoît Pascal. « Nous sommes des citoyens de gauche, expliquent-ils, et nous nous désolons de la division des principales forces de cette opposition. La victoire en 2026 ne peut venir que de l’union dès le premier tour ».
« Rien n’avance depuis deux ans ! »
Pour cela ils s’inscrivent d’abord dans la démarche du collectif « Maintenant Orléans » rassemblant PS, PC, Générations, Place publique et divers mouvements modestes. La démarche de « Maintenant » plaide en effet pour l’union, pour la transparence de ses décisions – notamment l’adoption « citoyenne » d’un programme municipal et la désignation d’une tête de liste – et la constitution d’une liste comprenant la moitié de représentants de la société civile. Mais alors qu’est-ce qui bloque l’union entre Maintenant et OSE : « Des négociations sont entamées depuis deux ans mais rien n’avance et pourtant ils partagent au moins 70 propositions communes », s’étonnent-ils. Serait-ce alors une guerre d’égos entre les deux têtes de liste potentielles, Baptiste Chapuis pour le PS et Jean-Philippe Grand pour les écologistes ? « Nous ne voulons pas rentrer dans ce jeu, évacuent les responsables d’Orléans citoyen, c’est de la tambouille électorale et de la petite politique politicienne. Cela ne nous intéresse pas et cela n’intéresse pas les citoyens de gauche qui l’ont exprimé dans différentes enquêtes ».
« Faire revenir la gauche à la raison ! »
Le « laboratoire d’idées » qu’est Orléans citoyen veut donc faire revenir les deux composantes de la gauche (LFI a décidé de faire bande à part et ne semble pas prêt à revenir dans l’union) à la table des négociations et faire pression pour une unité indispensable. C’est notamment sur la base d’un programme commun qu’Orléans citoyen veut faire « revenir la gauche à la raison ! » L’association plaide notamment pour quelques idées fortes : « Faire mieux en dépensant moins », « comment repenser la ville pour en faire une ville durable ? », et comment instaurer la démocratie participative « pour redonner le pouvoir aux citoyens » notamment par le biais d’un budget participatif ? Des idées a minima que les deux forces de la gauche ne peuvent que partager, elles qui n’auront sans doute pas d’autre choix que celui de l’union. Mais à quel prix ?
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