Trois ans plus tard Le Poinçonnet retrouve un toit pour ses basketteuses. Inauguré en grande pompe avant l’entrée dans l’année de réserve pré-municipales, Danielle Dupré-Ségot peut désormais se préparer à un deuxième mandat.
Par Pierre Belsoeur
« C’est vrai qu’on est nombreux pour inaugurer, a reconnu Danielle Dupré-Ségot, mais tout le monde a répondu présent lorsque j’ai demandé de l’aide.» Photo Pierre Belsoeur
C’est dans la tempête que l’on reconnaît la qualité du capitaine. Pour Danielle Dupré-Ségot, maire du Poinçonnet la tempête à soufflé pendant moins d’une heure le 22 mai 2022. Un orage de grêle dévastateur. En son centre les grêlons avaient la taille de balles de tennis. Ce centre est notamment passé sur la zone d’activité du Poinçonnet, sur un quartier de Châteauroux, sur la salle de tennis de table de La Berrichonne… et sur le complexe sportif de La Forêt.
La construction des années 80 abritait notamment le dojo des judokas et kendoïstes , la salle de danse que les danseurs partageaient avec les pongistes, mais aussi et surtout la salle des basketteuses -dont l’équipe fanion évolue en première division nationale, juste en dessous de l’élite- qui attirent plusieurs centaines de spectateurs à chaque match. Bref quatorze sections sportives à reloger avant le redémarrage des championnats !
Solidarité et ténacité
«On est chez nous», pourront désormais chanter les supporters des Poinçonnoises. (Photo PB)
Danielle Dupré-Ségot était doublement bien placée pour mesurer l’ampleur des dégâts. Avant de ceindre l’écharpe tricolore elle avait fait toute sa carrière dans les assurances. C’est d’ailleurs une mutation professionnelle qui l’avait conduite dans l’Indre en 1990. Comment allait s’en sortir, après deux ans de mandat, l’héritière de Jean Petitprêtre ? Ce dernier avait passé la main après avoir effectué trois mandats à la tête de l’unique municipalité de gauche de Châteauroux-Métropole.
Plutôt bien, à en juger par les sourires des participants à l’inauguration caniculaire des locaux rénovés. Nombreux, les participants, car à la ténacité de la «patronne» s’est associée une longue chaine de solidarité.
Coup de froid à Blanche de Fontarce
Pour accueillir les sportifs à la rue d’abord. Les voisins ont ouvert des créneaux. Le plus compliqué fut évidemment de trouver un nouvel accueil pour les basketteuses. Le Centre Technique Régional de la FFF accepta de louer sa halle, dans laquelle il fallut créer un cocon basket. Non seulement louer un parquet pour pratiquer le basket ( le Département a pris la dépense en charge) mais aussi investir dans un moyen de chauffage. En effet on ne peut pas disputer un match officiel s’il fait moins de 12°. Après avoir frôlé le match perdu contre l’équipe de La Glacerie ( ça ne s’invente pas !) la municipalité a dû mettre la main à la poche.
Expertises et reconstruction
Le dojo bénéficie d’un éclairage naturel à travers le nouveau toit conçu par l’architecte castelroussin Ludovic Biaunier (Photo PB)
Et le complexe de La Forêt alors ? Danièle Dupré-Ségot a compris en recevant le rapport de l’expert parlant de «sinistre majeur» qu’il faudrait prendre patience et jouer serré. Tant qu’à faire de réparer le gymnase et ses annexes, autant en profiter pour monter un dossier intégrant ventilation renforcée, isolation, panneaux solaires. Au bout du compte la consommation énergétique du complexe va diminuer de 40% et une vraie salle de convivialité y a été ajoutée. Mais il a fallu renforcer les charpentes qui soutiennent désormais un toit en bac acier ( à la place des panneaux ondulés bourrés d’amiante).
Inauguration quand il est encore temps
Quelques jours plus tôt Madame le maire et Mathilde Fouchet, conseillère régionale, avaient inauguré une nouvelle piste cyclable et les cours de tennis rénovés. Les sportifs Poinçonnois sont gâtés ! (Photo PB)
Ce n’est pas encore tout à fait fini, mais les vacances arrivent et, à partir de septembre s’ouvre la période de réserve d’avant élections municipales, celle où les équipes sortantes sont priées de ne pas profiter de leur position dominante pour faire campagne. Et personne ne s’est fait prier pour venir féliciter Madame le maire du Poinçonnet : l’équipe municipale, les présidents des sections sportives, le maire de Châteauroux, président de Châteauroux Métropole et brièvement ministre des sports ( mais ce sera une mention qui figurera jusqu’au terme de la carrière de Gil Avérous) le président du Département, le président du Conseil Régional, dans lequel siège par ailleurs une élue du conseil municipal du Poinçonnet. Une sénatrice venue en amie et la Secrétaire Générale de la préfecture complétaient le panel de financeurs ayant permis de réunir les 3,6M€ qu’a coûté le chantier. Un million et demi a été versé par l’assureur, les différentes subventions représentent pratiquement le même montant . «Six cent cinquante mille euros de reste à charge communal pour un complexe sportif neuf, s’est réjouie Madame le maire , c’est cadeau.» Ça permet d’oublier les doutes, les angoisses et le temps passé à monter les dossiers de subventions.
Et ce n’est pas négligeable pour envisager un deuxième mandat.
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