Il faut en convenir : les femmes ont des performances intellectuelles bien meilleures que les hommes. Les études internationales le confirment. Le classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), effectué sur l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), montre que les filles réussissent bien mieux. Elles dépassent en moyenne de 24 points leurs congénères mâles.
Or le système scolaire français et les préjugés éducatifs éloignent par la suite les jeunes femmes des études scientifiques et des carrières fortement rémunératrices qui en découlent. Dans la France d’aujourd’hui, 42 % des filles suivent l’enseignement de spécialité mathématiques en terminale, mais elles ne représentent plus que 25 % des étudiants qui intègrent des formations supérieures conduisant aux métiers d’ingénieurs et du numérique.
C’est bientôt la fin de cette chasse gardée masculine. La ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, ancienne polytechnicienne, estimant que les femmes sont pénalisées, a décidé de remédier à cette anomalie en instaurant un « Plan Filles et Maths ». De même que la loi Copé-Zimmermann prévoit l’instauration de quotas pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises, le « Plan Filles et Maths » programme qu’en 2030, chaque classe préparatoire scientifique devra compter au moins 30 % de filles dans son effectif, et pas moins de 20 % de filles dès la rentrée 2026.
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