Le carrefour de Verdun, point rouge de la circulation au sud d’Orléans

À partir du 7 juillet et pour une période de 2 mois, le carrefour de Verdun au niveau du Zénith sera gravement perturbé par des travaux de remplacement du rail. La circulation du tram sera interrompue entre les stations Zénith et Hôpital d’Orléans. Le transport des passagers sera assuré par une ligne de bus provisoire. Pendant toute la durée du chantier, le trafic automobile sera maintenu sur une seule voie dans les deux sens.

tramway Orléans carrefour de Verdun
La ligne A du tramway d’Orléans va subir des travaux de rénovation durant tout l’été 2025. Photo PV


Par Philippe Voisin.


Depuis son inauguration le 20 novembre 2000, la première ligne de tramway d’Orléans a souvent été en travaux. L’usure prématurée des rails a contraint le réseau de transport orléanais à remplacer les tronçons déficients. Trois campagnes de travaux ont déjà été menées entre 2017 et 2019. Sur cette ligne, le carrefour de Verdun est un lieu hautement sensible à cause de l’intensité de la circulation. C’est une entrée de ville qui dessert à la fois une zone industrielle, une zone commerciale, le parc des expositions et le complexe sportif.

Le choix contestable du franchissement de la chaussée a généré deux courbures de rail, particulièrement sollicitées, qui posent problème. La dernière rénovation en 2024 a échoué. Romain Roy, le vice-président de la métropole en charge des mobilités, ne critique pas les options choisies lors de la création du tram : « La situation actuelle est cohérente. Les normes sont plus sévères et le réchauffement climatique entraîne la dilatation du métal ».

Toutefois, cet avis est loin de faire consensus. Récemment, une passe d’armes a opposé des représentants du personnel à l’élu chargé des transports. Le 4 juin dernier, le syndicat SUD TAO lance une alerte pour « des problèmes de structure des rails avec un risque possible de déraillement ». Romain Roy, affirme au contraire que tout est sous contrôle. Mais les réparations successives et les mesures provisoires ont leurs limites.

Le remplacement des rails s’impose à Olivet mais aussi par tranches sur tout le réseau jusqu’en 2030. Le coût pour le contribuable s’élève à 2,5 millions d’euros par km de rail remplacé. La dette de la construction des lignes 1 et 2 ne sera pas remboursée avant 2033. « Après seulement, on pourra engager de nouveaux projets comme l’extension des lignes existantes aux extrémités », ajoute Romain Roy.

Un carrefour problématique depuis le passage du tram

Les riverains n’en peuvent plus ! Une fois de plus, lors de la dernière réunion de quartier organisée par les élus d’Olivet, le problème du carrefour de Verdun s’est invité. Les nuisances récurrentes dépassent largement les seules heures de pointe. Le ralentissement de la vitesse des rames aggrave les embouteillages et le carrefour reste souvent bloqué de longues minutes. Mais ce n’est pas le seul problème !

Les habitants attendent le projet de transformation du vieillissant supermarché Auchan en perte d’attractivité. La création envisagée d’un drive, d’un restaurant et d’une nouvelle zone commerciale inquiète. L’accroissement de la circulation qui l’accompagne aggravera l’asphyxie du carrefour. Pour l’instant, Auchan n’a pas dévoilé ses plans. Aucun permis de construire n’a été déposé. Un répit de courte durée.

Tramway Orléans au niveau du Auchan
La quartier n’en a pas fini avec les travaux. Après les rails du tram, la zone commerciale doit également bénéficier d’un petit lifting. Photo PV


Pour tenter de desserrer la pression sur cet axe sud, majeur pour Orléans, les élus d’Olivet portent le projet de créer un nouveau carrefour avec des feux tricolores entre le pont sur le Loiret et l’échangeur de la grande zone commerciale d’Olivet-La Source. Les travaux sont annoncés cet été, sans interruption de circulation. Cet aménagement paysagé, nous dit-on, doit permettre de désenclaver la zone d’activité des Aulnay et offrir un nouvel accès à l’agglomération par le sud. Espérons que cette stratégie de régulation du trafic par des ralentissements obligatoires soulagera le carrefour de Verdun.

À noter : le programme actuel de rénovation touche aussi les stations. Dans le sud de l’agglomération, entre l’échangeur de la Belle-Croix qui dessert le péage de l’A71 et l’université, plusieurs stations seront successivement et temporairement fermées.


Plus d’infos autrement :

Feu vert pour le projet de tram à Tours

Commentaires

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  1. Passons sur l’historique du tracé du tram sur Olivet et ses circonvolutions qui portaient en germe les problèmes actuels. Nous sommes pour que les choix d’investissements de la métropole soient prioritairement portes sur la résolution des problèmes actuels. Encore faut il que les élus d’Olivet oublient leurs perspectives de carrière pour défendre le cadre de vie olivetain. Cela n’est pas le cas
    Voir les réfections en cours qui oublient les prévisions antérieures sur le transit ouest est sud qui impacte ce secteur. On attend beaucoup sur le carrefour a feux prévu au niveau de Porsche qui correspond à nos demandes de 2001. Mais depuis Olivet a bloqué son rôle pour l’accès au sud d’Olivet.
    Quant à ce marronnier du carrefour de Verdun évoqué encore récemment. La modification du PLU qui a été demandée est oubliée. Pourtant à la dernière modification une demande du maire sur Olivet à été satisfaite sur le sud est qui laisse percevoir une évolution vers des lotissements en immeubles sans souci de l’équilibre olivetain.

  2. La premiere erreur a été d’opter pour le tram, avec de lourds travaux d’infrastructure, perturbation du commerce du centre ville, empreinte carbonne de la fabrication des rails qu’il faut changer régulièrement , (ce mode de transport est il ecolo ?), etc… Au lieu d’un trolley bus (comme Lyon), en site propre plus souple, et évoluant vers le bus électrique. Le lobby du tram a été puissant dans bcp de communes !

  3. Avant toute chose, rappelons que les travaux en cours sur la ligne A du tram doivent être menés avec la plus grande rigueur technique et une exigence absolue, car Orléans et sa métropole ne peuvent plus se permettre l’à-peu-près, après plus de vingt ans de rafistolages.

    Mais il est tout aussi essentiel de rafraîchir les mémoires : la ligne A du tramway, inaugurée en 2000, est le fruit d’un projet porté et défendu par Jean-Pierre Sueur, alors maire !
    C’est sous sa mandature que le tracé a été arrêté, avec notamment ces détours à Olivet, dont le carrefour de Verdun est aujourd’hui l’un des points noirs les plus coûteux et les plus dysfonctionnels du réseau.
    Ces choix, ce sont les siens. Et ce sont eux qui nous valent aujourd’hui des interruptions estivales à répétition, des rénovations lourdes, un réseau fatigué, et un contribuable à bout.

    Et voilà qu’en 2025, le même Jean-Pierre Sueur se dresse contre la requalification des mails, rejoint par Matthieu Schlesinger, maire actuel d’Olivet. Ce dernier fustige un projet structurant pour Orléans, pendant que sa propre commune subit de plein fouet les séquelles directes de l’héritage de son compère politique !

    Deux figures politiques, l’un à l’origine des problèmes, l’autre empêtré dans leurs conséquences, qui s’unissent pour ralentir des dynamiques urgentes. Pendant ce temps, les Orléanais attendent des actes, pas des postures.

    Ma bonne ville d’Orléans mérite mieux : qu’on assume les décisions d’hier, qu’on soutienne les projets d’aujourd’hui, et qu’on prépare demain avec courage, compétence et clarté. Pas dans le brouillard de la nostalgie. Dans la lumière d’un vrai cap.

  4. A Skoll : en 1998 le tracé et la desserte par le tram du secteur de l'”archette ” en cours d’urbanisation a été l’objet d’un bras de fer sans concession de M. Faller maire d Olivet, qui a obtenu cette traversée s associant ainsi à la problématique du carrefour en question.

  5. Je me souviens d’avoir fait, en forme de “joke” une proposition à un groupe de futurs élus, enfin des gens qui espèrent le devenir…

    Si on mettait le tram sur pneus, cela ferait moins de bruit, on réduirait les chutes des cyclistes qui alourdissent le déficit de la Sécurité sociale (Notez-le bien Madame Rist!) les pneus se changent plus vite et sont moins cher que les rails… Tant pis pour les actionnaires d’ArcelorMittal…

    Mais ne “mélenchons” pas les choses…le projet des mails n’est pas assez travaillé, donc pas abouti…

    Reconnaissons à Jean Pierre Sueur d’avoir eu le courage d’aller rencontrer-en fait affronter- Serge Grouard, qui est homme de consensus… quand on va dans son sens…!
    Une question devrait se poser : “Où va l’argent ?”

    Nous n’avons toujours pas de centre culturel digne de nom pour une métropôle ,la petite Bourges nous rafle d’être capitale de la Culture, les différents projets pour les Vinaigreries sont cachées sous le tapis, et enterrées au nom d’une rivalité politique personnelle(Olivier Carré n’était vraiment pas de gauche!)

    Les études sont bâclées parce qu’il faut faire quelque chose rapidement, le projet des Halles Châtelet n’est pas satisfaisant non plus, on peu pas bâtir la réputation d’Orléans sur des Fêtes de Loire couteuses et à l’empreinte carbone désastreuses!

    Le carrefour de Verdun, c’est mal foutu, ayons le courage des bons mots, c’est comme le Pont de L’Europe qui n’est pas en face de la tangentielle…
    Mais avec le recul, chacun peut constater que de l’avoir mis ‘”là où il est” a profité à terme, à un grand groupes financier- immobilier, Nexity… qui a construit “Les Berges d’Houllippe” (bizarre, mais c’est leur nom !) sur un terrain Renault préempté par la commune que les Stéoruellans naïfs pensaient devenir municipal, et les profits enrichir les finances municipales, mais laissé généreusement à Nexity…
    Le problème avec des co… ries à cette échelle, c’est qu’elles vont durer au moins un siècle, et que ce sera aussi coûteux à démolir que ce le fût à construire…

  6. À mémoire :

    Malgré tout, Jean-Pierre Sueur ne s’est pas laissé tordre le bras. Il a signé un accord — il en reste donc responsable, tout autant que Madame Faller !

    En revanche, c’est bien Môssieur le sénateur qui, avec son très cher ami d’Olivet, s’est opposé aux projets d’Orléans retoqués.
    Il est donc légitime de dire que Jean-Pierre Sueur n’a su rien faire de véritablement bénéfique pour Orléans et sa métropole.

    D’ailleurs, ce sont les électeurs orléanais de l’époque qui ont choisi d’élire Serge Grouard — et ça, ça vous agace, n’est-ce pas ?

    Quant à la mémoire, ce n’est pas mon affaire : à cette époque, j’étais Chartrain. Ce qui m’importe, c’est le présent à Orléans !

  7. Vous écrivez “Il est donc légitime de dire que Jean-Pierre Sueur n’a su rien faire de véritablement bénéfique pour Orléans et sa métropole”.
    Donc la médiathèque n est pas bénéfique, l’avenue des droits de l’homme (et le décloisonnement de l Argonne) n est pas bénéfique etc.

  8. Ah ces combats et ces discussions d’arrière garde qui nous ramènent 30 ans en arrière ! A cette époque on les avait toutes eues. Le tram sur pneus, le trolley , un tunnel. Manque l’étoile ferroviaire.
    Une suggestion : démolir l’Auchan vieillissant, supprimer le parking et renaturer les bords du Loiret. Ainsi revenir en arrière sur ce scandale des années 70 de bétonnage des zones naturelles..
    Allez, discutez, indignez-vous, la caravane continuera de passer…

  9. Vous me prêtez une phrase sortie de son contexte !

    « Il est donc légitime de dire que Jean-Pierre Sueur n’a su rien faire de véritablement bénéfique pour Orléans et sa métropole » pour tenter de discréditer l’ensemble de mon propos.

    Mais ce serait oublier que cette formule s’inscrivait dans une critique ciblée, portant sur le tracé de la ligne A du tramway, ses conséquences techniques, et l’opposition actuelle à la requalification des mails.

    Je n’ai jamais nié l’existence de la médiathèque ni celle de l’avenue des Droits-de-l’Homme.
    Mais je maintiens que ces réalisations, aussi réelles soient-elles, n’ont pas enclenché la transformation urbaine profonde qu’Orléans a connue à partir de 2001.
    Ce sont des équipements ponctuels, pas des projets structurants.

    Quant au décloisonnement de l’Argonne : amorcé peut-être sous Sueur, il a surtout pris forme sous Grouard, avec l’intégration au NPNRU, les démolitions ciblées, et les connexions physiques enfin concrétisées.

    Je ne réécris pas l’histoire, je la lis dans son ensemble. Et j’observe que les électeurs orléanais ont tranché d’eux-mêmes : en 2001 comme en 2020. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait.

    Vous êtes “la Mémoire” ? Moi aussi, j’ai de la mémoire et des yeux.

    Je suis arrivé à Orléans en 1999. J’ai vu l’élection de Serge Grouard dès mars 2001, après la défaite de Jean-Pierre Sueur. Comme tant d’autres, j’ai voté pour un changement.

    Et j’ai aussi connu Georges Lemoine, à Chartres : un maire socialiste respecté, même par ses adversaires, homme affable et digne. Il a aujourd’hui 91 ans ; qu’il vive longtemps encore.

    À l’inverse, j’ai pu constater l’attitude de Jean-Pierre Sueur : un bonjour net, à moins de deux mètres qui est resté sans réponse. Ce n’est pas un drame, mais ce n’est pas de la grandeur non plus ; du mépris ordinaire !

    Serge Grouard a été élu quatre fois : en 2001, 2008, 2014, et 2020 (avec la parenthèse Carré entre-temps).
    Est-on reconduit aussi souvent si l’on ne transforme pas durablement le quotidien des Orléanais ?

    Pendant que certains s’acharnent à l’abattre, il est toujours là. Et en 2026 ?
    Ce sera la retraite ou le “couronnement” et comme toujours : ce sont les électeurs qui trancheront.

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