Le torchon brûle entre le ministre de l’Intérieur LR et le maire socialiste de Blois. Ce dernier dans un courrier daté du 2 juillet se rappelle à son bon souvenir et sa promesse écrite, non tenue à ce jour, d’affecter 7 policiers supplémentaires au commissariat de Blois au 1er mai 2025.
« Votre ministère n’a que peu d’intérêt pour la ville de Blois, les fonctionnaires de police qui y travaillent et en bout de chaîne nos concitoyens qui sont littéralement à bout devant ce manque criant de moyens » écrit l’édile. « Peut-être n’ai-je pas la bonne étiquette politique ? » poursuit avec une crédulité feinte, Marc Gricourt en ne manquant pas de constater « que si les faits de délinquance baissent, c’est qu’ils ne sont pas constatés ».
Dans un précédant courrier, il avait pointé le recul de l’État en matière de sécurité (fermeture du commissariat de police des quartiers, suppression des brigades motocyclistes et cynophiles) compensé par une hausse des effectifs de la police municipale (désormais dotés de lanceurs de balles de défense et de pistolets à impulsion électrique) et des moyens de vidéo protection.
Alors que la situation délictuelle à Blois se dégrade avec notamment rodéos urbains et trafics de stupéfiants et fait l’objet de virulentes attaques de candidats déclarés à la mairie comme le républicain Malik Benakcha, cette passe d’arme semble lancer les hostilités de la future bataille pour la mairie de Blois.
Marc Gricourt, très présent sur le terrain (il tractait notamment sur le marché Lorjou la semaine passée), n’a à ce jour pas déclaré sa candidature pour un éventuel 4e mandat.