Sous pression après deux revers inauguraux, l’US Orléans aborde déjà un premier tournant de sa saison en National. Entre ambitions affichées, recrutement chamboulé et infirmerie bien remplie, le club loirétain cherche encore ses repères et surtout… la confiance.
L’US Orléans ne vit pas le début de saison rêvé après les promesses de l’année dernière. Photo PV
Par Philippe Voisin.
On ne peut pas dire que le troisième match de l’USO football (masculin), vendredi à 19h30, s’annonce sous un ciel tranquille. En plein cœur de l’été, les nuages se font menaçants sur les bords de Loire. La saison ne fait que commencer et les signaux envoyés compromettent la navigation de plaisance.
Le bilan des deux premiers matchs est consternant devant des prétendants au titre avec qui l’USO espérait rivaliser : manque de maitrise à domicile pour la reprise du championnat le 8 août face à Dijon ; écrasante défaite à Sochaux chez un lion rugissant pour le deuxième match. Et le prochain visiteur qui se présentera au stade de la Source est un monument du football professionnel français, le Valenciennes Football Club (créé en 1913) entraîné par l’expérimenté technicien Stéphane Moulin.
Pourtant, que cette nouvelle rentrée en National s’annonçait bien ! On affichait même « Objectif Ligue 2 ». La déception, voire la frustration, ressentie la saison dernière n’avait pas entamé les ambitions toujours intactes de remontée parmi l’élite. Pour le jeune et souriant président Cyril Courtin, ce sont des vents contraires qui ont brisé les rêves d’ascension la saison dernière. « Cette période moins faste doit nous servir pour l’avenir car ce sont les défaites qui permettent de construire les victoires… Les fondations sont posées, j’ai hâte de vivre la suite des évènements. »
Alors, on a gardé la confiance en Hervé Della Maggiore, venu l’an passé de Bourg-en-Bresse. Et pour le mettre dans les meilleures conditions, on lui a permis de peser sur le recrutement. Une quinzaine de joueurs ont quitté le Loiret à l’intersaison. Pour les remplacer, le Bressan a fait venir des joueurs qu’il a déjà dirigés dans d’autres clubs. Mais après la déroute de Sochaux, il déclarait ne pas reconnaître « les joueurs que j’ai recrutés… » « Je suis déçu… Pour le moment, les choix ne sont pas bons. J’avais d’autres perspectives sur la nouvelle équipe ».
Hervé Della Maggiore entame sa seconde saison sur le banc de l’USO – Crédit photo USO Foot
Crier avant d’avoir mal ?
Le nouveau gardien Charly Jan, transfuge de Bourg et élu meilleur portier de National la saison dernière, a déjà pris sept buts en deux matches. Quatre blessés sont à l’infirmerie dont la recrue annoncée comme majeure, l’attaquant turc Celal Bozkurt. Cette semaine, mauvaise nouvelle, c’est une autre recrue, le milieu de terrain Youness Aouladzian, qui sera indisponible pour plusieurs mois.
Les deux défaites amènent une question qui pourrait devenir un problème : comment peut-on construire un groupe ambitieux en changeant plus de la moitié de l’équipe ? On nous assure que la perte du statut professionnel n’a rien changé dans la qualité du recrutement. Mais la situation statistique actuelle mérite déjà un carton jaune : blessures, défense perméable et attaque muette. Au terme du championnat, les deux premiers montent directement en Ligue 2, les trois derniers descendent en National 2. Aujourd’hui, l’USO qui est lanterne rouge regarde déjà vers le bas. On peut alors se demander comment un club amateur privé durablement du financement de la Ligue Professionnelle pourra garantir un effectif compétitif pour réussir un projet ambitieux ?
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