Les orages ne sont pas seulement synonymes de pluie et de vent violents. Pour les allergiques, ils représentent une authentique menace sanitaire. Un phénomène peu connu, l’« asthme d’orage », provoque des épidémies de crises d’asthme, comme celle en juin 2023 qui a saturé les urgences franciliennes.
Le mécanisme est implacable : les forts vents rabattent les pollens vers le sol. Gorgés d’humidité, les grains éclatent en millions de particules submicroniques. Assez petites pour franchir les filtres nasaux, elles pénètrent profondément dans les poumons, déclenchant de violentes réactions. La pollution atmosphérique amplifie ce effet.
Avec le réchauffement climatique, qui allonge la saison pollinique et augmente les épisodes orageux, ce phénomène risque de se multiplier.
Les recommandations sont claires : à l’approche d’un orage en période pollinique, il est crucial de rester à l’intérieur, fenêtres fermées. Il faut porter un masque si l’on doit absolument sortir. Il est conseillé aux personnes allergiques de rincer ses cheveux le soir avant le coucher car ils sont un très bon capteur de pollens. De plus, les asthmatiques doivent avoir leur traitement à portée de main et consulter en cas de difficultés respiratoires particulièrement intenses.