Part des enfants de cadres et d’ouvriers du collège à l’enseignement supérieur. Sources : ministère de l’Education nationale. Données 2023 – 2024. Graphique réalisé par l’Observatoire des inégalités.
Plus on avance dans la scolarité, plus les enfants de cadres seraient représentés et, à l’inverse, moins il y aurait d’enfants d’ouvriers. Selon un récent rapport réalisé par l’Observatoire des inégalités ce 27 août dernier, ces disparités sont particulièrement visibles dès l’entrée au lycée. En terminale générale, il y aurait 2,5 fois plus d’enfants de cadres que d’enfants d’ouvriers tandis qu’en CAP, il y aurait six fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres.
Du côté de l’enseignement supérieur, un véritable grand écart s’opère. La part des enfants d’ouvriers ne représente que 8,7% des étudiants à l’université, 6,4% dans les classes préparatoires aux grandes écoles et 2% dans les grandes écoles. Et évidemment, les chiffres sont démesurés chez les enfants de cadres. Ils représentent 39,4% des étudiants à l’université, 53,7% en classe préparatoire et 64,9% dans les grandes écoles. Un enfant de cadres a donc 30 fois plus de chances qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une grande école.
Ces données montrent, comme le souligne l’Observatoire, que « notre système est loin de faire ce qu’il devrait pour assurer l’égalité des chances scolaires. Essentiellement parce que l’école française cherche à sélectionner quelques bons élèves plutôt que d’éviter d’en perdre un grand nombre en route ».