La 18e édition du Mois de l’Economie Sociale et Solidaire se déroulera comme chaque année en novembre prochain. Ce sera le moment où les acteurs qui font vivre l’ESS pourront témoigner de ce qu’ils apportent à une société en transition, mais aussi le mois où tous les citoyens et citoyennes pourront découvrir les multiples actions de l’ESS.
Par Gérard Poitou.
Le mois de l’ESS en région débutera le 22 octobre à Orléans par une matinée de lancement au Bouillon (université d’Orléans), lancement qui sera suivi de nombreux événements organisés par la CRESS tout au long du mois de novembre. Temps fort de la promotion de l’ESS, la remise des prix régionaux de l’ESS qui clôturera le 28 novembre le mois de l’ESS : deux prix seront remis selon deux thématiques : « la transition écologique » et « l’utilité sociale ». Les deux lauréats régionaux feront partie alors du concours national.

Le jury du Prix ESS 2025 cl GP
24 dossiers ont été remis à la Chambre régionale de l’Economie Sociale et Solidaire fin juin, 13 ont été jugés recevables et ce mercredi 3 septembre se réunissait le jury composé de membres des trois collèges de la CRESS (associations, mutualité et coopératives) pour désigner les deux lauréats dont les noms seront révélés fin novembre.
Interview de Caroline Dumas, directrice de la Cress
C’est votre dixième jury, que dire de cette nouvelle promotion ?
Ce que je trouve intéressant cette année, c’est la diversité ! Le prix est l’occasion de découvrir la diversité des acteurs sur le terrain de l’ESS. On découvre aussi des acteurs nouveaux que l’on ne connaît pas forcément bien et qui ont candidaté.
Quel est l’enjeu de ce prix 2025 ?
Le prix est l’occasion de repérer des ambassadeurs, des pépites ou des totems pour l’économie sociale et solidaire, de mieux les connaître et les faire connaître. Mais il y a aussi les coulisses du prix qui sont intéressantes, le travail du jury permet de rassembler les différentes familles de l’économie sociale et solidaire, les mutuelles, les associations, les coopératives, les partenaires financiers… Le jury permet de travailler ensemble à la définition des enjeux de l’ESS sur notre territoire.
Comment se répartissent les candidats selon les deux catégories ?
Cette année, il y a beaucoup de candidatures sur l’utilité sociale. Ce qu’on aimerait réussir à faire progresser sur les prix, c’est de pouvoir mixer utilité sociale et transition écologique, parce que la distinction entre les deux catégories est souvent difficile. Ça se mêle, ça se nourrit, l’un ne va pas sans l’autre. Il n’y a pas un dossier d’utilité sociale qui ne prend pas en compte l’écologie aujourd’hui : la transition écologique est de plus en plus transversale aux structures de l’économie sociale et solidaire. Par exemple on a des projets en insertion, donc c’est l’utilité sociale qui est leur sujet premier, mais dans toute leur pratique, ils intègrent ou interrogent la dimension écologique.
Cette année est sans doute une année difficile pour l’ESS, qu’attendez-vous du mois de l’ESS 2025 ?
Notre objectif est que le mois de l’ESS, et bien sûr la remise des prix, fasse parler de l’économie sociale et solidaire mais cette année encore plus que les autres. Notre slogan pour cette édition 2025 c’est : « Rien sans nous ». Nous voulons dire que, sans les acteurs de l’économie sociale et solidaire, le quotidien des habitants d’un territoire, le lien social sur un territoire peut disparaître. Donc au regard des arbitrages politiques budgétaires passés ou à venir, on a plus que jamais besoin que chacun et chacune se rende compte de l’importance des acteurs de l’économie sociale et solidaire sur le vivre-ensemble. Sur ce fameux lien social et même sur l’équilibre économique d’un territoire, le prix de l’ESS fait avancer le secteur et on le veut comme un outil de promotion et de mise en valeur de notre action.

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