L’avocat de centre-droit, encarté Horizons mais sans l’investiture du parti d’Édouard Philippe, sera tête de liste indépendant au scrutin du 15 mars 2026. Son programme a été dévoilé mais son positionnement reste indécis dans une élection où les prétendants au poste de maire sont nombreux.
Un nouveau candidat dans la course aux municipales. Photo Magcentre
Par Jean-Jacques Talpin.
La main sur le cœur, Grégory Meyer plaide pour Orléans : « C’est une ville que j’aime, où j’habite et où je travaille. Quand on aime une ville, on ne peut pas rester spectateur ! » Alors cet avocat, originaire de Tours mais Orléanais depuis une vingtaine d’années, a décidé de s’engager en politique à l’occasion des municipales. Encarté à Horizons, il bénéficie, dit-il, du soutien de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, mais sans avoir reçu l’investiture de ce parti de centre-droit dont le chef de file pour les municipales est Matthieu Schlesinger, le maire d’Olivet. Même sans investiture (« elle viendra plus tard ») Grégory Meyer abat donc ses cartes le premier sur le terrain du bloc central, peut-être pour couper l’herbe sous les pieds de tous ceux qui revendiquent un positionnement entre le centre droit et le centre gauche. Candidat du « rassemblement de la droite et du centre », M. Meyer doit faire face à plusieurs prétendants se réclamant notamment du centre-gauche comme Yann Chaillou, Caroline Janvier, Ludovic Bourreau, voire Stéphanie Rist que l’on dit désormais proche de Serge Grouard.
« Changer la gouvernance »
Face à tous ces possibles candidats, Grégory Meyer devra effectivement jouer la carte du rassemblement tant ses chances de figurer au second tour des municipales semblent incertaines.
Le candidat doit pour cela afficher sa singularité et l’originalité de ses projets tout en cultivant sa notoriété. « C’est vrai, reconnaît-il. Il y a deux ans je n’étais pas connu, mais c’est fini je n’ai plus ce handicap ! ». Il a donc élaboré un programme plutôt complet mais que tous les prétendants à la mairie actuellement en lice pourraient revendiquer. Sa singularité, il la place dans un « changement de gouvernance » où les projets ne partiraient plus du haut mais seraient construits entre élus, habitants et services municipaux. Une co-construction des projets que tous les candidats du centre et surtout de la gauche placent également en tête de leurs priorités. Les écologistes d’OSE associés à ECO et la gauche classique affichent la même démarche avec enquêtes et consultations des habitants à foison.
« Serge Grouard candidat de la droite extrême ! »
Le programme de M. Meyer comporte certes quelques originalités : l’aménagement d’une « cité Jeanne d’Arc », voire des vinaigreries et de la marine de Loire qui seraient des acteurs d’une reconquête de l’attractivité de la ville.
Face à la gauche qui veut « raser gratis », face à la gratuité des transports publics qui « ne serait pas raisonnable », Grégory Meyer plaide pour la rigueur dans la gestion, avec la transparence des comptes. Si dans son programme, il ne critique jamais le maire sortant, l’avocat reconnaît pourtant que « Serge Grouard est son adversaire » avec qui il ne peut y avoir d’alliance « car Serge Grouard fait partie de la droite extrême, pas de la droite ». Une déclaration qui laisse prévoir qu’au second tour, le 22 mars prochain, Grégory Meyer serait plus proche d’une alliance avec la gauche (sans LFI) qu’avec le maire sortant.
Incertitudes sur le calendrier ?
D’ici là de l’eau devrait couler sous les ponts d’Orléans. Qu’une dissolution soit prononcée, que des élections législatives anticipées soient organisées et c’est toute la campagne des municipales qui serait bouleversée ! Et des prétendants au siège de maire renvoyés dans leurs foyers…
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Modifié le 12/09/25 à 19 h 35