Municipales à Orléans : ça bouge au centre !

Un début de convergence pourrait se dégager chez les centristes entre le conseiller municipal Ludovic Bourreau, l’apparenté Horizons Grégory Meyer et la macroniste (de gauche ?) Caroline Janvier. Et pourquoi pas avec la liste de gauche « Maintenant Orléans » ? Mais le chemin est encore long…

Les tractations d’alliance vont bon train pour conquérir la mairie d’Orléans. Photo Magcentre


Par Jean-Jacques Talpin.


Dimanche 28 septembre, Yann Chaillou, candidat déclaré aux municipales avec son association « Tous Orléans », avait convié au pied d’un arbre sur le Festival de Loire tous les éventuels candidats se réclamant du centre : Grégory Meyer, Ludovic Bourreau, Caroline Janvier, Richard Ramos. Il devait s’agir d’envisager un début de rassemblement pour mars 2026. Mais il avait alors fait chou blanc… n’accueillant que les représentants de la presse en mal de nouveautés ! Mais mardi soir, une petite lumière est apparue lors d’une réunion publique organisée par Ludovic Bourreau, conseiller municipal sortant élu en 2020 sur la liste plus ou moins macroniste d’Olivier Carré. Certes l’invitation était intéressante : discuter de la politique familiale et des difficultés des familles notamment pour l’école ou les crèches.

« Pas d’autre alternative que l’union ! »

Un constat s’est d’ailleurs dégagé unanimement : le patrimoine scolaire et culturel d’Orléans est particulièrement dégradé et mal entretenu par l’équipe Grouard. Mais le plus intéressant se trouvait dans la salle avec la présence de Caroline Janvier et de Grégory Meyer qui aspirent tous deux à s’aligner sur la ligne de départ l’an prochain. Il y avait même Ghislaine Kounowski, co-cheffe de file des socialistes et de la liste « Maintenant Orléans ». Pour autant pas d’engagement pris pour un éventuel regroupement des forces centristes. Pourtant Ludovic Bourreau veut y croire. « Il n’y a pas d’autre alternative que l’union, explique-t-il, mais cela ne peut se faire que sur des projets et des idées. Pas sur une tête de liste que je ne revendique d’ailleurs pas ». Pour favoriser ces petits pas, Ludovic Bourreau peut jouer sur son image et son indépendance, ne se réclamant d’aucun parti et d’aucune étiquette, préférant le terrain des idées.

Objectif : accéder au second tour

Il n’en cache pas moins ses ambitions électorales qu’il affiche régulièrement avec des cafés débats thématiques. Comme celui de la place des familles à Orléans. Objectif : « mieux comprendre leur niveau de satisfaction et leurs attentes vis-à-vis des services municipaux – mais pas seulement – pour poser le bon diagnostic et travailler à toujours plus d’efficience et de qualité ». Pour cela un questionnaire détaillé a été proposé aux Orléanais afin de définir « la politique familiale » d’une future municipalité. Cette démarche se veut avant tout réaliste et pragmatique pour concourir en mars 2026.

Ludovic Bourreau appelle à l’union et ouvre le débat autour de projets. Photo Magcentre


Certains comme Grégory Meyer peuvent avoir les moyens financiers et humains pour constituer et animer une liste. D’autres comme Yann Chaillou qui, le premier, a dévoilé un programme complet et attractif cherchent au contraire à favoriser un regroupement central, le seul moyen de se faire rembourser ses frais de campagne (pour ceux qui ont obtenu au moins 5% des suffrages exprimés du premier tour) et peut-être d’accéder au second tour. La marche du second tour semble évidemment très haute pour ces candidats du centre-gauche et centre-droit.

Quel rassemblement à gauche ?

À moins que la gauche, qui serait alors la plus bête de la région, ne parte divisée avec les écologistes d’OSE et les représentants ECO des quartiers d’un côté, et « Maintenant Orléans », collectif de 10 partis, groupements et associations de l’autre.

La tête de liste de « Maintenant Orléans » devrait être élue le dimanche 12 octobre. Elle ne devrait pas échapper au socialiste Baptiste Chapuis même si Benoît Pascal, responsable du collectif partenaire « Orléans Citoyen » pourrait le concurrencer sur ce terrain et mène campagne pour cela. Mais toute la gauche réussira-t-elle à se rassembler dès le premier tour ? Si l’on excepte LFI qui fait bande à part (pour la plus grande satisfaction de la gauche classique), OSE et « Maintenant Orléans » tairont-elles leurs divergences d’ego entre Baptiste Chapuis et Jean-Philippe Grand, élu récemment tête de liste d’OSE ? Les mauvaises langues affirment qu’ils se détestent… Mais une paix des braves pourrait être signée en cas de victoire en mars prochain ; la ville à Baptiste Chapuis, l’agglomération à Jean-Philippe Grand. À défaut de cette entente, même rabibochée, pour le second tour, gare aux dégâts…


Plus d’infos autrement :

Municipales Orléans : Ludovic Bourreau s’intéresse aux familles

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