Riche et éclectique, pour tous les publics, la 34e Fête de la Science, mise en place par Centre Sciences, a suscité curiosité, expérimentation, rencontres et émerveillement. C’était le cas au Village des Sciences à l’INSA Centre-Val de Loire à Blois ce samedi 4 octobre.
Les 88 enseignants-chercheurs, doctorants et post-doctorants du LIFAT utilisent l’intelligence artificielle pour leurs recherches. Crédit photo Jean-Luc Vezon.
Par Jean-Luc Vezon.
Placée sous le thème « Intelligence(s) », l’édition 2025, proposée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui se tient jusqu’au 13 octobre, propose d’explorer les multiples formes d’intelligence, qu’elle soit humaine, collective, artificielle, animale ou végétale à travers une grande variété d’activités : expériences ludiques, expositions, conférences, rencontres avec des chercheurs et chercheuses…
Temps fort de cette édition, le Village des Sciences à l’INSA rassemblait 16 stands : établissements de recherche, structures d’enseignement supérieur, associations, bibliothèques, passionné·e·s de sciences… Tous engagés pour favoriser le dialogue entre science et société. Des expériences saisissantes prouvant que les animaux sont bien dotés d’intelligence, c’est ce que proposait le Muséum d’histoire naturelle de Blois avec un exercice de logique difficile à réaliser mais qu’une corneille éduquée réalisait sans coup férir. Ou encore la mémorisation visuelle d’une suite de nombres à la portée d’un chimpanzé (épreuve de Corsi) alors que les candidats avaient bien du mal à en venir à bout.
« L’Homme se dit l’espèce la plus “intelligente”, mais qu’est-ce que l’intelligence ? Les intelligences animales sont aussi plurielles qu’il y a d’animaux. Les singes se soignent avec les plantes, les chiens repèrent l’épilepsie », expliquait un animateur.
Un peu plus loin, la Ligue de l’enseignement de Loir-et-Cher donnait des clefs de décryptage pour mieux comprendre l’intelligence collective des animaux mise en œuvre par exemple dans leurs déplacements.
La magie de l’IA en action
Apprendre à une machine à reconnaître des images grâce à l’IA : c’est le travail de Ben Crulis, doctorant en informatique à l’antenne de Blois de l’Université de Tours. Le garçon a conçu une application open source, fonctionnant en local sur tablette, permettant aux personnes malvoyantes de connaître leur environnement et de mieux se repérer.
À ses côtés, un enseignant de l’INSA Centre-Val de Loire associé au Laboratoire d’Informatique Fondamentale et Appliquée de Tours (LIFAT) (1) présentait le fonctionnement d’un réseau de neurones et comment le modèle apprend étape par étape à reconnaître et classer des images à partir d’exemples.
Cyril de Runz détaillait de son côté les dernières avancées du programme Junon piloté par le BRGM, et inscrit dans le dispositif régional Ambition Recherche Développement Centre-Val de Loire. Junon associe une vingtaine d’équipes de recherche qui travaillent sur dix projets collaboratifs. À partir des données de la plateforme Hub’Eau, ils développent des jumeaux numériques qui permettront de créer des services qui géreront nos ressources naturelles de façon plus durable.
L’INSA, qui forme 1 000 ingénieurs à Blois, présentait aussi ses projets comme le H2FIX pour le stockage de l’hydrogène dans les véhicules de demain. Une maquette grandeur nature d’un réservoir à hydrogène embarqué, équipée des colliers de fixation haute sécurité conçus par l’entreprise romorantinaise Caillau, attirait ainsi les regards.
Cette année, le public a enfin pu découvrir l’univers des ondes radios et de la communication sans fil grâce aux radioamateurs du Loir-et-Cher (ARALEC41) qui avaient installé une grande antenne sur le parvis de l’école d’ingénieurs. Du kilomètre à 2,4 gigahertz, les ondes circulent à la vitesse de la lumière et sont visualisées sur des écrans numériques dont les datas sont exploitées par l’IA.
(1) 47 enseignants-chercheurs.
(2) Budget de 12 M€.
Les radioamateurs ont expliqué l’utilisation du spectre radioélectrique qui sert notamment aux communications d’urgence. Crédit JL Vezon.
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